Japon : Shinzo Abe veut légaliser les casinos

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 9 mars 2023 à 18h33

Vous l’ignoriez ? Les casinos sont totalement proscrits au Japon. Mais Shinzo Abe, le Premier ministre japonais, s’est mis en tête de les légaliser, pour augmenter l’attractivité et le tourisme du pays. Le débat débute mercredi 18 juin au Parlement nippon.

 

Le Premier ministre japonais serait-il féru de roulette et autre bandit manchot ?

Le Premier ministre veut légaliser les casinos au Japon

Une première dans l’histoire du Japon. Shinzo Abe essaie à tout prix de légaliser l’installation de casinos sur le territoire japonais. Les débats autour de cette loi ont d’ailleurs début mercredi 18 juin au Parlement nippon. Le texte prévoit notamment de faire profiter le pays des rentes d’argent issues de l’addiction autour des jeux d’argent, après 2020.

Objectif : doper la croissance et l'attractivité du pays

Officiellement, pour l’instant du moins, les jeux d’argent sont interdits au Japon. Seule une machine à sous locale est autorisée, le pachinko. Une machine à sous qui rapporte gros puisque le secteur a réalisé notamment un chiffre d’affaires compris entre 19 et 28 milliards de dollars en 2012. Une libéralisation du marché, avec l’autorisation des casinos, pourrait permettre de multiplier ces revenus par deux, d’après Shinzo Abe. Un bon point pour la croissance et l’attractivité de l’archipel nippon.

Les bouddhistes s'opposent aux jeux d'argent

Cela dit, la loi n’est pas encore votée. Elle rencontre de nombreuses oppositions, dans cette société traditionnelle et rigoriste. Notamment chez les bouddhistes, dont un parti politique, membre de la coalition au pouvoir, a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne voterait pas le texte. Les dés ne sont pas encore jetés. 

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.