Une page se tourne dans le monde de l’édition française. La maison Jacob-Duvernet fermera boutique à la fin du mois d’avril. Placé en redressement judiciaire depuis le mois de mars, la maison d’édition indépendante ne vendait presque plus d’ouvrages.
La crise touche aussi l’univers du livre.
Jacob-Duvernet en liquidation judiciaire
Luc Jacob-Duvernet, le PDG de la maison d’édition indépendante Jacob-Duvernet, a indiqué jeudi 10 avril que « la liquidation judiciaire sera prononcée le 24 avril » prochain. La maison avait été placée en redressement judiciaire depuis le mois de mars, croulant sous les dettes. Aucun repreneur n’a été trouvé pour cette petite société d’édition.
20 000 livres vendus en 2013 contre 150 000 normalement
« L’année 2013 a été calamiteuse. Depuis dix ans, nous vendions environ 150 000 livres par an. L’année dernière nous sommes tombés à 20 000, ça ne pardonne pas » a précisé le président de la maison d’édition, qui embauche quatre personnes. Pourtant assez récente, elle fut créée en 1998, cette maison d’édition était un véritable pilier de l’édition française, s’étant spécialisée dans les livres d’actualité sur les grands enjeux sociétaux en France.
Une maison d'édition spécialisée dans les ouvrages d'actualité
Jacob-Duvernet s’était illustrée notamment en publiant « Rose Mafia », l’ouvrage de Gérard Dalongeville qui raconte le repentir d’un ancien élu socialiste d’Hénin-Beaumont, suite à sa condamnation pour corruption. La maison d’édition avait également publié « Mon père, ce tortionnaire » de Bernard de Souzy, mais également « Le Front national des villes et le Front national des champs », l’ouvrage d’un blogueur de 17 ans.