L'impôt sur la fortune (ISF) est un impôt déclaratif : c'est au contribuable d'évaluer son patrimoine selon les règles en vigueur. En 2015, le nombre de Français à payer cet impôt a augmenté de 3,6 %.
Un impôt qui rapporte gros
À l’heure où les débats concernant une éventuelle suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le Monde nous rappelle, en citant les chiffres de la Direction Générale des finances publiques, qu’il représente un gros paquet d’argent et s’élève à 5,224 milliards d’euros.
Cependant, certains ultra-riches passent à la trappe. En plus d’avoir une fortune que nous, simples mortels, ne pouvons imaginer, ils arrivent à « économiser » plusieurs dizaines de millions d’euros d’ISF. Le Canard Enchaîné a fait la lumière sur les méthodes qui se montrent nombreuses comme par exemple « laisser dormir dans des sociétés financières les dividendes d’actions et les revenus d’assurance-vie ». Sur la base du fameux plafonnement à 75 % et d’un document de l’administration fiscale, Liliane Bettencourt a pu « économiser » l’intégralité de la somme initialement due. Quand on pense que nous, citoyens moyens, payons toujours plus de taxes pour gagner toujours moins…
Le nombre de contribuables augmente
Selon le quotidien Le Monde, en 2015, 342 942 contribuables ont été assujettis à l’impôt de solidarité sur la fortune contre 331 010 en 2014. Au total, 11 932 déclarations de plus ont été enregistrées d’une année à l’autre. Cependant, cette hausse n’a pas généré de recettes supplémentaires pour l’État, qui avait reçu 5,2 milliards d’euros en 2015. Le manque à gagner est légèrement inférieur à 275 millions d’euros par rapport au projet de budget rectificatif.
Des solutions sont apportées au contribuable pour baisser la facture, comme acheter de l’immobilier, investir en bois ou forêts, meubler ses résidences d’oeuvre d’arts, investir dans une PME…