Apple prépare depuis quelques mois sa riposte face aux services de streaming de type Spotify ou Deezer. Mais le constructeur californien ne reprendra pas la formule de l'écoute à volonté de titres sélectionnés par l'utilisateur : iRadio -tel que le service a été baptisé par la rumeur- offrira des radios personnalisées.
Ce modèle est plus proche de celui de Pandora que de All Access, lancé il y a peu aux États-Unis par Google. Le fonctionnement serait le suivant : l'utilisateur choisit un genre de musique, un artiste, ou une chanson, et iRadio se charge de générer une sélection de morceaux proches, pondérée par les goûts de l'auditeur. Au contraire de Pandora cependant, il serait possible de passer au morceau suivant de manière infinie, alors que cette fonction est limitée chez le concurrent.
Mais pour pouvoir proposer un tel service, Apple doit d'abord nouer des partenariats avec l'industrie de la musique et notamment, les trois grandes majors de l'édition. D'après les dernières rumeurs, le constructeur a signé avec Universal et Warner - il manque encore Sony au tableau. Ce dernier se ferait tirer l'oreille pour augmenter les émoluments reçus par Apple.
En ce qui concerne la rémunération des maisons de disque, l'accord porte sur un mix de revenus : un minimum garanti, un pourcentage sur les ventes de morceaux entendus sur iRadio et achetés par l'utilisateur, et une part des revenus générés par la publicité. Car iRadio sera un service gratuit, financé par de la pub qui sera prise en charge par iAd, la propre régie d'Apple spécialisée jusque là dans la publicité visuelle (et visible dans les applications iOS).
Si Sony accepte l'accord, Apple pourrait annoncer son service le 10 juin prochain, jour de l'ouverture de la WWDC (Conférence mondiale des développeurs). iRadio se limiterait sans doute dans un premier temps aux États-Unis.