Ernst & Young publie son baromètre du capital-risque (renommé capital-innovation pour ne pas trop effrayer l'investisseur potentiel) en France. Un peu ce qu'on craignait et une grosse surprise.
Ce qu'on craignait : la France, 3e au rang des pays européens en matière de financement des entreprises en phase de démarrage (= le capital-risque) est assez massivement à la traîne du UK (où les montants investis en capital-innovation sont 3x plus élevés que chez nous) et, dans une moindre mesure, de l'Allemagne (montants investis 40% > France).
Mais le plus étonnant, c'est qu'alors que banquiers et assureurs se sont totalement retirés de ce marché (merci les nouvelles contraintes prudentielles qui leur sont imposées) et que l'argent privé disparaît aussi (eh oui, toucher à la fiscalité du capital a un impact sur l'économie réelle !), l'Etat les a remplacés, devenant, de très loin, le premier capital-risqueur de France.
Selon les calculs de l'Afic (Association française des investisseurs pour la croissance), entre les participations directes de la Banque publique d'investissement (BPI) et le Fonds national d'amorçage (FNA), qui investit lui dans des fonds de capital-risque, 95% des entreprises soutenues par le capital-innovation sont en réalité financées par l'Etat. Back in the USSR.
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