Le milliardaire américain, propriétaire de l'OM, s'inquiète des dérives des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle.
Frank McCourt veut lutter contre les dérives d'Internet
Le Bostonien propriétaire de l’OM a annoncé dans un communiqué lundi 21 juin 2021, mettre la main aux portefeuille pour lutter contre les dérives d’Internet. En effet, le philanthrope Frank MacCourt s’inquiète notamment de ce qui peut être postés sur les réseaux sociaux. « Si les réseaux sociaux sont le miroir du pire de la société, nous devons les changer pour qu’ils reflètent le meilleur », a expliqué le milliardaire au Figaro.
C’est pour cela qu’il a décidé de consacrer 100 millions de dollars à la réparation d’Internet, via l’initiative « Project Liberty ». Sur cette somme, 25 millions de dollars iront au développement et à la promotion du Decentralized Social Networking Protocol (DSNP), qui appartiendra aux utilisateurs. Ce protocole décentralisé qui devrait voir le jour à l’automne vise à permettre aux citoyens de rester maîtres de l’utilisation de leurs données.
Faire progresser la recherche sur les technologies au service du bien commun
Les 75 millions de dollars restants serviront à financer la mise en place d’un institut international en partenariat avec Sciences-Po Paris et l’Université de Georgetown aux États-Unis pour « faire progresser la recherche de pointe sur le développement de technologies au service du bien commun ». Les deux établissements recevront chacun 25 millions de dollars, versés sur 10 ans mais conserveront leur indépendance économique.
En s’en prenant à Internet, Franck McCourt veut créer « des économies et des sociétés plus saines ». Celui qui s’inquiète de l’influence des réseaux sociaux sur l'opinion publique voit aussi d’un mauvais oeil le développement de l’intelligence artificielle. « La tech peut faire des choses extraordinaires, mais elle n'est pas par nature au service de l'humanité. Nous devons nous demander quel but nous voulons lui donner. S'il s'agit juste de créer une manière plus efficace de surveiller la population, via la reconnaissance faciale, eh bien ce n'est pas un monde dans lequel je souhaite que mes enfants grandissent ».