Les Français adoptent de plus en plus le très haut débit

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 4 mars 2016 à 7h18
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84%L'ADSL représente, fin 2015, 84 % des abonnements internet de France.

Si au début des années 2000 l'ADSL 512 ko/s puis l'ADSL promettant jusqu'à 20 mégas (rarement atteints) ont été une révolution, les années 2010 ont connu le très haut débit et sa généralisation. Les Français, avide d'avoir une connexion Internet de plus en plus puissante, sont en train d'adopter massivement ces connexions d'un nouveau genre. Et la progression des abonnements affiche une croissance à deux chiffres...

4,3 millions d'abonnements THD

Le très haut débit porte avec lui la promesse d'une connexion ultra rapide : là où l'ADSL (le "haut débit") promet jusqu'à 20 mégas en débit descendant (mais tourne plutôt aux alentours de 10 à 15 mégas), le très haut débit promet jusqu'à 100 mégas... et même plus, tout dépend de la technologie offerte par l'opérateur.

Avec de tels débits, pas étonnant que les Français l'adoptent dès que possible. En 2015, sur un an, le nombre d'abonnements a progressé de 44 % et a atteint, selon l'Arcep qui a publié ses chiffres jeudi 3 mars 2016, 4,3 millions.

Si le plus grand nombre d'abonnements concerne la technologie FTTB (fibre optique complétée par le câble) déployée essentiellement par Numericable-SFR et qui compte près de 2,9 millions d'abonnés, le FTTH (Fibre optique directement reliée au logement) progresse : +53 % sur un an soit, au total, 1,4 million d'abonnements. Pas étonnant, le FTTH promet plus de 100 mégas (jusqu'à 500 mégas voire 1 Giga) de débit alors que le FTTB promet une connexion moins rapide (mais toujours du "très haut débit").

Le déploiement continue dans toute la France

D'ici 2022, selon le plan du gouvernement, l'intégralité du territoire français devrait être couvert par le très haut débit afin de répondre à la demande croissante en débit liée aux nouvelles technologies. Un plan qui a un coût : 20 milliards d'euros entre 2013 et 2022.

Il y a du travail, d'ailleurs : 84 % des abonnements, soit 22,6 millions de foyers en France, sont encore des abonnements ADSL. Certes, il y a ceux qui ne veulent pas du très haut débit (qui est plus cher que l'ADSL) mais il y a surtout beaucoup de foyers non-éligibles.

Alors le déploiement progresse, à son rythme : fin 2015 l'Arcep compte 14,5 millions de foyers éligibles au très haut débit dont 5,6 millions en FTTH.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio