Alors que le conflit entre le gouvernement et les intermittents du spectacle se durcit, l’Unédic rappelle lundi 16 juin, que les nouvelles règles d’indemnisations, durcies, ne concerneront qu’une personne sur deux. Une annonce qui ne calme visiblement pas la grogne des employés du monde du spectacle.
Le conflit qui oppose intermittents du spectacle et gouvernement entre dans sa phase la plus critique.
Indemnisations : environ 46 000 intermittents devraient passer aux nouvelles règles de calcul
Pour tenter de calmer le jeu, l’Unédic, l’organisme chargé du paiement des indemnisations, rappelle lundi 16 juin que les nouvelles mesures qui pourraient être prises en matière d’allocations-chômage pour les intermittents, ne devraient concerner qu’un employé du spectacle sur deux. Alors que les 93 000 intermittents que comptent la France sont vent debout contre les nouvelles règles de calcul des indemnisations-chômage, seuls 46 000 d’entre eux devraient en "bénéficier".
25 % des techniciens et 74 % des artistes
En effet, la réforme des règles qui devrait entrer en vigueur au 1er juillet prochain ne concernerait pas les intermittents dont le salaire horaire est inférieur à 16 euros, soit "plus de la moitié" des intermittents du spectacle selon l’Unédic. L’organisme, qui a réalisé des simulations sur le sujet, précise en outre que 25 % des ouvriers et techniciens du spectacle, ainsi que 74 % des artistes ne devraient donc pas avoir de jour de différé. Enfin, le plafonnement du cumul des allocations et des indemnités ne devrait toucher que 6 % des personnes indemnisées qui atteignent le plafond de 4 381 euros bruts.
Intermittents : une nouvelle convention chômage pour le 1er juillet
Sur le terrain politique, les choses avancent rapidement. Au grand dam des opposants. Le gouvernement devrait recevoir cette semaine le rapport du député PS Jean-Patrick Gil, et devrait dans la foulée annoncer la validation de la nouvelle convention chômage des intermittents du spectacle, qui rentrera en vigueur au 1er juillet prochain.