En 2022, le marché mondial de l’IA s’élèvera à 432,8 milliards de dollars. Rien que l’année prochaine, ce marché devrait peser 500 milliards de dollars grâce à une croissance fulgurante, et un taux de croissance annuel à deux chiffres. Cela souligne le potentiel fort de l’IA et l’espoir que cette technologie suscite chez les dirigeants.
Si l’IA permet d’ouvrir de nouvelles perspectives et optimiser des possibilités inexploitées, elle suscite aussi des inquiétudes quant à l’automatisation et la mécanisation des tâches manuelles. La perte d’emplois et de pouvoir d’achat constituent une véritable menace. Toutefois, lorsqu’elle repose sur des principes d’équité, d’intégration et de démocratisation, l’IA a beaucoup à offrir aux entreprises, aux sociétés et au monde en général.
Les machines sont-elles vraiment les adversaires des humains ?
Si les pertes d’emplois causées par l’IA et l’automatisation sont une préoccupation majeure, d’autres dilemmes sont eux bien réels. L’IA, par exemple, est sur le point de totalement changer l’industrie automobile avec l’introduction de véhicules autonomes sans conducteur. De grandes entreprises de véhicules électriques telles que Tesla sont déjà sur le point d’atteindre une autonomie de « niveau 5 », ce qui signifie qu’aucune intervention du conducteur ne sera plus nécessaire. Le système actuel de pilotage automatique de niveau 2 de l’entreprise nécessite l’intervention du conducteur, avec les mains sur le volant. Mais une éventuelle mise à jour du logiciel de son moteur d’IA pourrait activer l’autonomie de niveau 5 sans nécessiter de nouveau matériel.
Avec le conducteur hors de l’équation, des milliers de chauffeurs et de camionneurs voient un avenir incertain se dessiner. De même, une fois automatisées, les chaînes de montage verront l’intervention humaine considérablement réduite dans les usines. Cependant, l’IA promet également de rendre ces opérations plus sûres et standardisées avec des coûts plus réduits, tout en permettant aux départements RH d’assumer un rôle de supervision.
Une autre question clé concerne l'impact que ce nouveau modèle aura sur la répartition des richesses. Avec l'automatisation d’une majorité des tâches, la question de l’inégalité des richesses doit être de nouveau posée et réglée. L’IA aura un rôle majeur d’égalisation dans une économie post-travail en créant des modèles d’exploitation mieux appropriés pour bénéficier au plus grand nombre. L’inégalité des chances et des richesses peuvent être réduites grâce à l’intelligence artificielle, en plus d’éliminer les erreurs humaines qui coûtent beaucoup aux entreprises.
La singularité et la sécurité de l'IA sont deux autres facteurs essentiels que les entreprises doivent sérieusement considérer dans leur quête d'excellence commerciale. Pour dire les choses simplement, nous n'avons, pour le moment, fait qu'effleurer la partie émergée de l'IA. Il ne s'agit encore que d'une technologie en développement. Il est primordial pour les entreprises de rester maîtresses des décisions et de ne pas tomber dans le piège du 100 % IA. Elle reste une technologie à utiliser pour compléter le travail des humains et non pour le concurrencer. De même, l’éthique dans l’IA est très importante pour s’assurer qu’elle ne soit pas utilisée contre nous, via des utilisations malveillantes mettant à mal la sécurité avec de lourdes conséquences.
Les machines au service de l'homme
Si les implications potentielles de l'IA ont fait froncer quelques sourcils, désormais le débat s’oriente sur son utilisation et sa gouvernance éthiques. En d'autres termes, l'IA doit être utilisée dans un projet collectif et pour le bien commun. Alors que beaucoup craignent par exemple la disparition de certains emplois à cause de cette technologie, celle-ci peut en réalité élargir le vivier de talents en offrant une meilleure accessibilité aux opportunités en matière d’éducation, de soins de santé et d’emploi.
Grâce à l’IA, le champ d’application du travail va non seulement augmenter, mais aussi se diversifier grâce à la synergie homme-machine. On s’attend aujourd’hui à ce que la demande de main d’oeuvre supplémentaire augmente de 21 à 33 % en 2030, ce qui se traduit par 550 à 890 millions de nouveaux emplois créés.
Le changement climatique est aussi un autre domaine qui va grandement bénéficier de l'IA. Les organes de gouvernance imposant la réduction des émissions de carbone, une meilleure gestion des déchets et une utilisation responsable des ressources environnementales font que les objectifs de développement durable sont devenus importants pour tous. Alors que les états et les entreprises s'efforcent d'atteindre une neutralité carbone au cours de la prochaine décennie et au-delà, l'IA a beaucoup à offrir dans ce domaine. Elle peut servir sous la forme d'une simulation et d'une surveillance améliorées des conditions météorologiques, de la prévision et de la prédiction des problèmes, d'une réponse plus rapide aux crises et, bien sûr, d'initiatives de conservation accélérées. Des études démontrent que l'IA a pu augmenter de 89 à 99 % la précision de l'identification des fronts météorologiques, des cyclones tropicaux et également des rivières atmosphériques. L'IA a également le potentiel de redéfinir des modèles et des processus d'exploitation susceptibles d'enrayer le changement climatique et d'aider progressivement la planète à se régénérer.
La solution d'IA de BrainBox AI - une startup de premier plan spécialisée dans la technologie des bâtiments autonomes - illustre parfaitement comment l'IA appliquée peut aider les humains à lutter contre la crise du changement climatique. L’entreprise s'appuie sur une solution d'IA auto-adaptative pour optimiser la consommation d'énergie des bâtiments qui sont largement considérés comme des contributeurs majeurs au dérèglement climatique. Leur solution automatise le fonctionnement du système CVC (chauffage, ventilation et climatisation) d'un bâtiment afin de réduire jusqu'à 25 % les coûts énergétiques globaux, de réduire de 20 à 40 % l'empreinte carbone et d'augmenter de 60 % le confort des occupants.
La pauvreté et la faim sont d'autres problèmes critiques auxquels le monde est actuellement confronté. Les rapports suggèrent que nous devons augmenter massivement la production alimentaire pour garantir que chacun puisse manger à sa faim. Grâce à l'automatisation par l'IA, la production et le traitement des aliments peuvent être radicalement augmentés. Par exemple, des applications pilotées par l'IA, comme FarmView, aident déjà les chercheurs à trouver le bon mélange génétique pour créer des semences ayant le meilleur rendement, la meilleure valeur nutritionnelle et les souches les plus résistantes aux maladies des cultures céréalières de base. De même, l'IA a un rôle à jouer dans l'amélioration de la sûreté, de la sécurité et du respect des droits de l'homme. Une surveillance approfondie sous la forme d'innovations telles que la reconnaissance faciale, l'imagerie et le balayage thermique peut non seulement éviter des résultats désastreux, mais aussi identifier de manière préventive les intentions malveillantes.
Au final, nous sommes tous à la recherche d'un monde meilleur, et en combattant les divers maux et défauts de notre époque, nous devons créer un avenir résilient pour tous. L'utilisation éthique et la gouvernance robuste de l'IA sont au centre de nos décisions qui façonneront l'avenir que nous laisserons en héritage aux générations futures.