Innovation : Par quoi commence-t-on ?

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Par Auberie Ferrari et Olivier Held Modifié le 22 août 2012 à 5h38

L’innovation constitue plus que jamais un enjeu clé de compétitivité, avec un soutien public fort en termes de financement notamment sur les parties Recherche et Développement (R&D). Les parties aval sont de plus en plus mises en avant, avec des demandes pressantes de financement, qui devraient être prises en charge par les pouvoirs publics. Sont souvent cités : le prototypage, le lancement présérie et série, la commercialisation… En revanche les parties très amont des projets (étude marketing, créativité, stratégie innovation…) sont peu financées. Pourtant ces phases sont essentielles.

La R&D, favorite des politiques publiques

L’effort global en faveur de l’innovation et de la R&D au sein des entreprises s’est accru ces dernières années. L’efficacité des aides publiques également. La « Stratégie UE 2020 » a été amorcée en mars 2010, ayant parmi ses objectifs de consacrer 3 % du PIB de l'Union Européenne à la recherche et au développement (investissements publics et privés) et de renforcer les politiques favorisant l'innovation.

Allouer des ressources aux activités d’innovation technologique, oui, mais il convient d’une part d’élargir l’éventail d’aides à l’innovation non technologiques, et d’autre part de s’interroger sur l’efficacité d’un tel effort sur les phases « centrales » de l’innovation et sur les solutions alternatives qui pourraient être mises en place.

Et pourtant…

Dans un article paru sur le site du cabinet conseil en organisation, management et financement de l’innovation Efficient Innovation, Paul Milier, Professeur à l’EMLYON Business School partait d’une question similaire : est-ce qu’augmenter les budgets de R&D est bien la meilleure solution pour créer de la valeur ? La conclusion de l’article révèle que l’innovation est bien loin de n’être qu’une question de R&D…

« Elle [ndlr : l’innovation] est ici traduite sous la forme d’étude de marché exploratoire d’une part, et de processus élaboré et rigoureux menant à la création (quasi-systématique) de valeur d’autre part. La combinaison de ces deux approches constitue en fait une définition de ce que l’on appelle le management de l’innovation au sens large qui comporte un volet interne (processus de réflexion permettant de passer de l’idée au concept) et un volet externe (étude permettant de cibler les marchés répondant au besoin d’une technologie, produit, service, etc.). Ces deux composantes de l’Innovation sont vitales à l’heure actuelle pour mettre correctement en œuvre la R&D des entreprises : ces pratiques ne sont pourtant clairement pas démocratisées, faute de maitrise de la globalité du processus et de manque de financements dédiés ! »

Ce constat nous amène donc à nous poser une nouvelle question : existe-t-il des financements dédiés, aux phases amont des projets de R&D ? Et si ce n’est pas le cas, quelles solutions pouvons-nous imaginer ?

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Auberie Ferrari Auberie est consultante chez Efficient Innovation. Elle possède une double formation technique (ingénieur UTC) et Management des projets innovants.  Elle a aussi créé une société innovante, Virtual Sens dans le cadre de sa formation d’ingénieur.   Olivier Held Docteur en Sciences des Matériaux, Olivier possède 10 ans d’expérience dans le conseil, d’abord en gestion des connaissances puis en financement de l’innovation. Olivier est actuellement le responsable de l’offre Fiscalité de l’Innovation chez Efficient Innovation.