La lutte pour l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes continue dans le monde du travail mais... devrait peut-être commencer dès l'enfance. Les parents qui donnent de l'argent de poche à leurs enfants semblent avoir les mêmes préjugés qui les frappent dans leur quotidien au niveau de leur paye : les filles gagnent moins que les garçons (et c'est absurde).
L'écart salarial commence dès l'enfance
La dernière édition du Halifax Annual Pocket Money Survey, rapportée par la BBC et publiée ce 2 juin 2016, montre que le salaire est inégal... dès l'enfance. Les Britanniques utilisent en effet très largement la technique de l'argent de poche (81 % des enfants britanniques en ont), donné toutes les semaines à leurs enfants, pour apprendre à leur progéniture comment gérer l'argent. Et pour les préparer, il faut croire, aux inégalités salariales.
Selon le rapport, qui a interrogé 1 200 enfants de moins de 15 ans et 575 parents au Royaume-Uni, les filles touchent 13 % d'argent de poche de moins que les garçons. Pour les filles la moyenne est de 7,95 euros par semaine contre 8,95 euros pour les garçons. Un euro de moins par semaine soit 4 euros de moins par mois et 52 euros de moins par an.
Les sommes perçues augmentent... l'écart aussi
Les enfants peuvent être contents : les sommes qu'ils touchent chaque semaine ont atteint un niveau jamais vu depuis la crise de 2007 lorsque le budget consacré à l'argent de poche avait fortement chuté. Mais avec cette augmentation est apparue l'inégalité.
Déjà en 2015 le rapport Halifax faisait état d'une inégalité "salariale" chez les enfants avec les garçons qui touchaient 2 % de plus que les filles. Cet écart s'est largement creusé en 2016 et c'est peut-être lié au fait que les garçons sont plus enclins à demander une augmentation.
Si, globalement, 40 % des enfants interrogés estiment que leurs parents pourraient leur donner plus, ils sont 44 % à le penser chez les garçons contre 39 % chez les filles.
Tout comme les "grands" en somme : les filles gagnent moins et ont moins tendance à demander une augmentation... Et si les inégalités salariales se transmettent dès le plus jeune âge, il n'y a pas de quoi s'étonner qu'elles ne se résorbent pas !