Une industrie française en bonne santé ? La mécanique !

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Par Jérôme Frantz et Michel Laroche Modifié le 29 juin 2012 à 3h05

Qu’est-ce que l’industrie mécanique ? Peu connue du grand public, ce secteur irrigue pourtant l’ensemble de notre industrie : il intervient en amont de tout processus de production industrielle. Chaque objet de notre quotidien, de la vis à l’Airbus, en passant par les lunettes ou un scanner, a été produit grâce à l’industrie mécanique. Elle fournit, en procédés, savoir-faire et innovations, toutes les autres industries.

Premier employeur industriel en France avec 620 000 salariés, elle veut mieux se faire connaître des décideurs, politiques et économiques, et du grand public. Grâce à sa campagne, « La mécanique en France, bien plus qu’une industrie », elle souhaite attirer l’attention sur son dynamisme et sa compétitivité. En 2011, son chiffre d’affaires a progressé de 8,3 %, période durant laquelle l’économie mondiale ne progressait que de 3,8 % (source : Fonds Monétaire International).

Cette performance s’explique d’abord par la formidable culture de l’innovation de la filière. La FIM (Fédération des Industries Mécaniques) a créé cinq centres de recherche technologique, parmi lesquels, le CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques) afin de diffuser l’innovation dans toutes les entreprises du secteur et d’organiser des synergies entre elles. Résultat, notre industrie mécanique, 6ème au monde, se trouve à la pointe des sujets d’avenir comme la biomécanique. Cette pratique de l’innovation sert aussi bien la conquête de grands marchés à l’international (41 % du chiffre d’affaires de la Mécanique se réalise à l’export) que le développement local, grâce notamment aux actions inscrites dans le cadre de pôles de compétitivité.

C’est aussi grâce à la puissante culture industrielle française, inscrite dans ses territoires, que la mécanique française affiche une telle santé. Elle prévoit de de recruter 40 000 personnes par an lors des cinq prochaines années. Ces embauches concerneront tous les niveaux de qualification, du CAP à l’ingénieur.

L’industrie mécanique française, porteuse de croissance et d’emploi pour notre pays, créatrice d’innovation à forte valeur ajoutée, doit donc mieux se faire connaître. Un manifeste, intitulé « Pourquoi concevoir et produire en France dans une économie globalisée » va être adressé à 25 000 décideurs économiques et politiques, afin de les sensibiliser aux enjeux essentiels de cette profession. Parmi ces derniers :

- amplifier les efforts de formation, afin que l’industrie mécanique puisse recruter les talents dont elle a besoin.

- soutenir le financement des PMI en encourageant les banques à revenir dans le financement de l’industrie, et les pouvoirs publics à proposer des outils de financement adaptés.

En parallèle, la FIM a lancé un site internet grand public, www.bienplusqu1industrie.com, pour faire mieux connaître la mécanique, ses atouts et ses perspectives. Cette campagne poursuit donc un objectif essentiel : faire connaître l’industrie mécanique et ce qu’elle apporte à l’économie française s’avère fondamental pour son futur et celui de toute l’industrie.

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Président de la FIM (Fédération des Industries Mécaniques), Jérôme Frantz est titulaire d’un DEA de droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle, du CAPA (diplôme d'avocat) et de l’EMBA CPA HEC. Il a d'abord exercé son métier d'avocat au Barreau de Paris de 1985 à 1991. Il a ensuite rejoint la société Frantz Electrolyse, spécialiste du traitement de surface des métaux en qualité de Directeur général. Diplômé de l’École centrale de Paris et de l’Institut d’études politiques de Paris, Michel Laroche préside le conseil d’administration du Cetim (Centre Technique des Industries Mécaniques) depuis 2006. Au cours de sa carrière, il a notamment occupé des postes de direction au sein de PSA Peugeot-Citroën, Almec Industrias Mecanicas (Brésil), Quillery, Lurem. Il a ensuite présidé le directoire du groupe Wilo AG.