L’Inde a lancé son voyage pour Mars low-cost

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Par JOL Press Modifié le 6 novembre 2013 à 14h24

C'est probablement le programme spatial le plus ambitieux de l’histoire de l’Inde. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agira de devenir le premier pays asiatique à atteindre Mars, après les échecs du Japon en 2003 puis de la Chine en 2011.

Fidèle au principe du « Jugaad », le système D à l’indienne, le pays est parvenu à réaliser puis lancer la sonde "Mangalyaan", pour seulement 55 millions d’euros. Au regard de la difficulté de ce type de missions, rien ne dit pourrait autant qu’elle sera couronnée de succès.

Lancement réussi pour le sonde "Mangalyaan"

Jamais de son histoire, l’Inde n’aura mené un programme spatial si ambitieux. Si les découvertes scientifiques potentielles sont extrêmement réduites, c’est le prestige régional qui représente l’enjeu principal.

La sonde low cost indienne a été lancée avec succès par l'agence spatiale indienne, Isro (Indian Space Research Organisation), ce mardi 5 novembre, aux alentours de 10h, heure française.

Le satellite Mars Orbiter (1,3 tonnes) a été lancé grâce à une fusée PSLV de 350 tonnes. Le décollage a eu lieu depuis la base de Sriharikota, dans l’est du pays. La sonde devrait mettre environ un an pour atteindre Mars.

Les visées scientifiques restent relativement modestes, la sonde emportant cinq instruments, dont un permettant de détecter la présence de méthane dans l’atmosphère, afin de confirmer l’hypothèse d’une forme de vie primitive.

Le projet « Mars Orbiter Mission » : un délai réduit et un budget dérisoire

Le premier point marquant est la durée du projet. Ce dernier a été lancé seulement en août 2012. Quelques mois ont suffi aux ingénieurs indiens pour créer puis faire décoller la sonde.

Au-delà de cet aspect, c’est bien évidemment le coût du projet qui interpelle. Le programme spatial n’aurait coûté que 4,5 milliards de roupies, soit 55 millions d’euros. Pour obtenir ce coût sans commune mesure avec celui des missions du même type de la NASA ou de l’ESA, l’Inde s’est appuyée sur le « Jugaad », qui consiste à adapter la conception pour toujours trouver la solution la moins onéreuse.

Par exemple, pour palier le manque de puissance de sa fusée, l’Isro a contourné le problème en prévoyant de faire tourner la sonde pendant un mois autour de la terre pour qu’elle prenne une vitesse suffisante pour échapper à l’attraction terrestre et se diriger vers Mars.

L’Inde se pose en spécialiste et leader de l’innovation low cost d’une manière générale, et nul doute que si ce programme est couronné de succès, il contribuera à renforcer encore davantage cette position.

Un pari loin d’être gagné

Situé à plus de 200 millions de kilomètres de la terre, Mars n’est que très difficilement atteignable, et au-delà de la distance, il faut parvenir à trouver la bonne trajectoire et ralentir.

Seuls l’Europe, les Etats-Unis et la Russie sont parvenus à atteindre Mars. En 2003, le Japon avait tenté de placer son satellite sur l’orbite de Mars, sans y parvenir. La mission chinoise de 2011 s’est également soldée par un échec.

Le Figaro précise que le taux de réussite de ce genre de mission n’est que de 40% à ce jour.

Pour rappel, la NASA avait fait parvenir sur la planète rouge le fameux robot Curiosity, établissant du même coup la possibilité qu’une forme de vie microbienne ait pu exister.

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