Autant François Fillon avait promis d’annuler la réforme lancée par François Hollande, autant Emmanuel Macron a toujours dit qu’il étudierait la question, se réservant la possibilité de reporter son entrée en vigueur si elle s’avérait trop mal ficelée.
Le maintien, ou le report
“Un audit” : voilà ce que le parti du président “La République en Marche” a promis ce week-end, en marge de l’investiture. Au mois de juin, donc dans 15 jours, un audit va être réalisé afin de voir si le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source, tel qu’il a été conçu et mis en place par le gouvernement sortant, est bien fagoté.
On connaitra le résultat de cet audit avant l’été.
« On va regarder cet audit et, si l’expérimentation peut être lancée dans de bonnes conditions, elle sera lancée et si ce n’est pas cas, il y aura un report", a indiqué Benjamin Griveaux, porte-parole du mouvement.
Comme nos voisins
En Marche ! parle toujours d’expérimentation, et non pas du prélèvement à la source pour tout le monde obligatoire dès le 1er janvier 2018, comme cela est pourtant prévu à ce stade. Rappelons-le, le nouveau président est favorable à cette réforme, au motif qu’elle « permet de lisser les à-coups » et « que beaucoup de pays voisins ont mis en œuvre ». Les Français aussi plébiscitent cette réforme.
Rappelons que pour En Marche !, le problème du prélèvement à la source, c’est qu’il annulerait l’effet visuel sur les fiches de paie de la suppression de certaines cotisations sociales, destinées à être transférées sur la CSG. Ce qui fera augmenter les salaires nets, sauf bien-sûr si l’impôt est donc prélevé à la source.