Plus d’une ville sur trois a encore augmenté ses impôts locaux cette année, pour de multiples raisons. Faites-vous partie des contribuables épargnés ou directement impactés ?!
Une hausse modérée
Selon une étude du Forum de gestion des villes et des collectivités territoriales publiée par Le Figaro, plus d'un tiers des grandes villes françaises (37%) ont augmenté leurs impôts en 2015. Dans ces communes de plus de 100 000 habitants, ce sont précisément la taxe d'habitation et la taxe foncière qui ont augmenté.
La hausse est en moyenne de 1,8%, modérée donc. Mais tout de même. En France, les impôts locaux ont déjà augmenté en moyenne de près de 50% entre 2004 et 2014. Pourquoi ?
D’abord, parce que l’Etat n’a de cesse de se désengager, ce qui se matérialise par une baisse des dotations de 3,7 milliards d’euros en 2015 (et les mêmes montants sont attendus pour les années 2016 et 2017).
Ensuite, parce que les caisses des collectivités départementales sont vides ! Comme le soulignait un rapport de la Cour des Comptes en 2014, "leurs dépenses de fonctionnement sont supérieures à leurs recettes". Cela est dû au fait qu’elles financent une partie de l’aide sociale et qu’avec le vieillissement de la population et l’explosion des chiffres du chômage, elles sont de plus en plus mises à contribution.
Les Toulousains, Lyonnais et Bordelais grand perdants
Les habitants de certaines communes sont plus touchés que d’autres. Ainsi en ce qui concerne la taxe d'habitation, la plus forte hausse est enregistrée à Toulouse (+11,5%, soit 112 euros en plus par contribuable) puis viennent Lyon (+4,2%), Bordeaux (+3,7%) et Marseille (+3,3%).
Quant à la taxe foncière, c'est à Lille qu'elle a le plus augmenté en 2015 (+23,3%), devant Toulouse (+13,3%) et Strasbourg (+6%).
"Cette hausse est certes supérieure à ce que les élus avaient envie de faire. Mais elle est très inférieure à ce qu'elle sera l'an prochain, où l'on connaîtra un phénomène de rattrapage par rapport au cycle électoral", explique au Figaro le président du Forum. Aië !