C'est le propre de tout impôt exceptionnel : On sait quand il commence, jamais quand il s'arrête... et en tout cas jamais quand il avait été promis qu'il s'arréterait. L'impot sur les sociétés version gonflée (+5%, s'ajoutant au taux déja élevé par rapport à la moyenne européenne de 33%) sera probablement prolongé d'une année. Parce qu'il faut bien trouver des recettes partout, d'abord, parce que le projet avorté de taxer les plus-values de cessions de parts d'entreprise à l'impôt sur le revenu, qui pouvait revenir à taxer à 60 % voire plus encore, ces transactions, a été abandonné avec la fronde des Pigeons. Or, ce projet aurait pu rapporter selon certaines simulations jusqu'à 1 milliard d'euros par an. C'était sans doute très présomptueux, si l'on tient compte de la possibilité pour un cessionnaire de transférer préalablement ses parts a une holding personnelle, ou encore du dispositif permettant d'être éxonéré si l'on acceptait de réinvestir le fruit de la vente dans une autre entreprise sous deux ans. Une option fiscale qui aurait permis de laisser du temps à beaucoup pour se retourner.
La surtaxe de 5 % sur l'impôt sur les bénéfices des sociétés (mise en place l'an dernier par... le gouvernement Fillon) devrait rapporter 800 millions d'euros en 2012, et Bercy espère que cette surtaxe pourrait rapporter encore plus en 2013, de l'ordre d'un milliard au total. Les entreprises auraient elles du mal à masquer leurs bénéfices deux années de suite consécutives malgré la crise ? Cela reste surtout des prévisions optimistes, basées sur des chiffres de croissance optimiste, et un état de santé global de l'économie optimiste.