Le fisc français réclame 1 milliard d’euros à Google

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 30 octobre 2012 à 23h41

Révélation du Canard Enchainé qui va faire du bruit ce matin : Le fisc français réclamerait un milliard d'euros à Google, contestant la méthode utilisée par le moteur de recherche américain pour consolider son chiffre d'affaires au niveau mondial.

"C'est en effet près de un milliard d'euros que la Direction générale des Impôts vient de réclamer par courrier recommandé au géant américain pour quatre exercices comptables" affirme l'hebdomadaire satirique. Problème : du côté de Google, on a pas "reçu de notification de redressement fiscal de la part de l'administration fiscale française. Nous continuerons à coopérer avec les autorités françaiqes, comme nous l'avons fait jusqu'à présent".

On a du mal à imaginer que le sujet n'ait pas été évoqué entre Eric Schmidt, le patron de Google, et François Hollande, qui l'a reçu lundi pendant 45 minutes, officiellement pour parler du "droit voisin" à reverser aux éditeurs de presse dont les contenus sont référencés par Google Actualités (comme cet article par exemple).

Ce qui est reproché à Google, et à bien d'autres multinationales, est d'optimiser ses impôts en les acquittant dans les pays à la fiscalité la plus favorable, ce que les règles européennes permettent. Et en ce moment, jusqu'à preuve du contraire, la France est plutôt mal placée en la matière. Ainsi, les revenus publicitaires de Google, obtenus grâce notamment aux Adwords, apparaîssent sur la filiale irlandaise de Google. Ces revenus transitent ensuite par tout un tas de sociétés intermédiaires pour arriver finalement aux Bermudes, où est installé le siège social de Google Ireland Holdings. En théorie, tout ceci est légal. Sauf si le fisc français a trouvé une faille...

Les estimations de chiffre d'affaires pour Google sur la France oscillent entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros, mais les impôts payés l'an dernier par la société ne se seraient élevés qu'à... 5 millions d'euros.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).