Les banques comme les agences immobilières, les acheteurs et les vendeurs, l’ont remarqué : le marché immobilier est très actif depuis près d’un an porté par la baisse des taux d’intérêt des crédits. Ça permet à plus de potentiels acheteurs de contracter un prêt et d’augmenter l’enveloppe de celui-ci leur permettant d’acheter de plus grands biens. Une aubaine qui arrive, doucement, à sa fin.
Le taux des crédits repart à la hausse…
Les crédits immobiliers sont très bas : c’est lié à la politique de taux bas des banques centrales et, notamment, de la BCE. Mais malgré tout ils sont repartis à la hausse depuis fin 2016 : +0,20 % entre novembre 2016 et mars 2017 selon les données du baromètre Crédit Logement CSA dévoilées le mardi 25 avril 2017.
Des taux en hausse ça signifie des crédits moins élevés pour les acheteurs : soit ils empruntent moins d’argent soit ils doivent s’endetter sur des durées plus longues. Si pour l’instant l’impact n’est pas totalement visible il commence à se faire ressentir chez les acheteurs les moins fortunés. Toutefois, si en mars 2017 le taux moyen était de 1,51 %, en mars 2016 il était de 1,91 %. Les crédits restent encore très favorables aux acheteurs.
Une hausse des prix qui risque de freiner le marché ?
Si les crédits sont repartis à la hausse mais qu’ils restent favorables aux acheteurs, ce sont les vendeurs qui pourraient compliquer les choses. Ces derniers ont, dans le courant de 2016, compris qu’ils pouvaient augmenter leurs prix pour toucher quelques milliers d’euros de plus sur leur bien puisque les acheteurs pouvaient bénéficier de lignes de crédits avantageuses.
C’est ainsi que les prix ont augmenté fin 2016 (+1,7 % entre le troisième trimestre 2015 et le troisième trimestre 2016 selon les données publiées par les Notaires de France mardi 25 avril 2017). Une tendance qui va se poursuivre pendant toute l’année 2017 : les prévisions parlent d’une hausse des prix de 4,3 % dans l’ancien et de 6,1 % pour les maisons en moyenne en France.
Des biens plus chers, des crédits plus chers… le marché va ralentir
Les crédits restent bas mais sont orientés à la hausse ce qui réduit l’enveloppe des acheteurs. Les biens immobiliers voient leurs prix augmenter à cause du dynamisme du marché lié à ces crédits très bas.
Forcément, tout ça va réduire le pouvoir d’achat des ménages ayant un projet immobilier. La situation devrait être encore favorable au marché pendant quelques mois voire pendant toute l’année 2017 mais il est clair que, doucement, le marché immobilier va perdre de son dynamisme : les ventes se feront plus rares.