Il était temps ! Après un début d’année quelque peu orageux, le marché immobilier semble timidement reprendre des couleurs sous le soleil estival... Une éclaircie due notamment au niveau très bas des taux d’emprunt et à fin de l’échéance électorale qui avait contribué à l’attentisme persistant.
En juillet, les taux ont poursuivi leur mouvement de baisse enclenché en début d’année, notamment sous l’effet de la baisse du taux des emprunts d’Etat (0AT 10 ans) tombé à son plus bas niveau historique en juin… La Banque centrale européenne (BCE), qui vient d’abaisser son taux directeur à 0,75 % (là aussi, son plus bas niveau historique !) devrait confirmer cette tendance.
Près de 60 % des banques ont ainsi baissé leurs taux de crédit immobilier sur toutes les durées, et plus de 20 % sur les durées de 20 ans et moins. Même si quelques banques ont remonté leurs barèmes, il s’agit surtout de celles qui avaient procédé aux baisses les plus fortes ces derniers mois. Ainsi, on peut aujourd’hui emprunter en moyenne sur 20 ans à 3,85 %, soit à un taux équivalent à celui de janvier 2011, période florissante pour le marché immobilier. 80 % des banques proposent désormais des taux inférieurs à 4 % sur 20 ans alors qu'elles n'étaient que 5 % à le faire en janvier 2012, témoignant de leur volonté de continuer à prêter et conquérir ainsi de nouveaux clients, via le crédit immobilier…
Reste que la demande avait quelque peu baissé ces derniers mois, à la fois en raison de la suppression de dispositifs d’aide à l’acquisition, du contexte économique, de l’attente du résultat de l’élection présidentielle. Notre nouveau président fraichement élu, la tendance montre des signes de reprise. Le nombre de dossiers déposés sur le site internet meilleurtaux.com a augmenté en moyenne de 18 % au 2ème trimestre par rapport à la même période en 2011 avec un pic en juin de 26 % de dossiers de plus que l’année dernière.
Et phénomène nouveau : les particuliers semblent de nouveau prêts à passer à l'acte d'achat et devenir propriétaire. Nous pouvons en effet observer le nombre de dossiers avec un compromis de vente signé ou en passe de l'être (sous 15 jours) permettant de prendre la « température du marché », de savoir si les particuliers qui nous sollicitent sont réellement en train d’acheter ou ne souhaitent qu’évaluer leur capacité d’emprunt en vue d’un hypothétique achat dans le futur. En juin, ces demandes « urgentes » ressortent, pour la 1ère fois de l’année, en hausse de 8 % alors qu’elles étaient encore en baisse de 12 % en mai par rapport à mai 2011.
Ainsi, au regard des données dont nous disposons, l'attentisme constaté ces derniers mois est moins d'actualité. Le niveau historiquement bas des taux incite ceux qui souhaitent devenir propriétaire à passer à l'acte, et ce même si aucune annonce d'évolution règlementaire n'a encore été faite. Bien sûr, ces demandes de crédit ne seront comptabilisées comme transactions que dans quelques mois... mais c’est un premier signe positif qui peut laisser présager que peut-être les nuages sont derrière nous...
Source : meilleurtaux.com