La série noire se poursuit sur le marché des véhicules d’occasion. Après -20,3% en juillet 2022 et -16,5% en août, en septembre 2022 le nombre d’immatriculations s’est encore inscrit en baisse de 15,4% par rapport au même mois en 2021, révèle le site AutoScout24 France, un grand acteur du marché des véhicules d’occasion.
Les véhicules neufs font de l’ombre aux occasions
Le marché du véhicule d’occasion enregistre une forte chute en septembre 2022 : 415.025 immatriculations ont été comptabilisées, contre 490.699 en septembre 2021, soit -15,4%. Comparé à la période pré-Covid (soit septembre 2019), la baisse est également significative : -10,6%. Est-ce le signe de l’attrait des véhicules neufs ? On peut en effet le supposer, les immatriculations de véhicules neufs s’inscrivant en hausse en septembre 2022 par rapport à septembre 2021 (141.142, contre 133.000). Le constat était d’ailleurs le même en août 2022, qui a vu 144.600 immatriculations, contre 138.800 en août 2021.
Autre explication : les prix grimpent sur le marché des occasions. En septembre 2022, AutoScout24 a constaté une hausse de 2,4% en moyenne par rapport à août 2021, ainsi qu’une hausse de 10% par rapport à début 2022. Les prix des hybrides et des électriques en particulier sont à des niveaux beaucoup plus élevés, en moyenne de 30% pour les hybrides et de 38% pour les électriques par rapport aux motorisations essence.
Le diesel perd progressivement des parts de marché, mais reste toujours majoritaire
Ces hausses de prix ont inévitablement un impact sur les choix des acquéreurs en matière de motorisations. Difficile en effet de dire adieu aux véhicules les plus polluants : en août 2022, la part des motorisations diesel représente toujours plus de la moitié des immatriculations (50,94%)… même si la motorisation diesel a perdu 6,1% en part de marché en un an. En parallèle, pour la première fois, le volume des ventes d’hybrides et d’électriques ne progressent plus. Selon AutoScout24, cela est dû à un manque d’offre dans les segments des très jeunes occasions mais aussi aux prix de ces voitures, qui sont en moyenne 33% plus élevés par rapport aux autres motorisations.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant non plus que les personnes achetant une voiture d’occasion se rabattent sur les véhicules de plus en plus vieux. En août 2022, tous les segments d’âge en-dessous de 10 ans sont en nette perte de part de marché, alors que les occasions de plus de 16 ans progressent de 22,3% en part de marché et de 3,5% en volume.