Les signaux sont au vert pour les cadres. Si des nuages ont pu s’amonceler ici ou là sur la vigueur de la reprise économique, les cols blancs sont relativement épargnés et profitent à plein du retour — relatif — de la croissance.
C’est du moins le constat de l’Apec, l’Association pour l’emploi des cadres, qui a livré son étude semestrielle sur le sujet. Celle-ci est particulièrement positive et montre que les cadres sont, pour le moment, les privilégiés de la reprise qui se dessine depuis le début de l’année.
Feu vert
Les différents scénarios dressés par l’Apec, basés sur une enquête auprès de plus de 10 000 entreprises, laissent entrevoir des lendemains qui chantent pour les cols blancs. Comme l’an dernier, les embauches devraient connaître une croissance nette de 4%, soit 177 000 recrutements sur l’ensemble de l’année 2015. Et les années suivantes seront encore meilleures suivant le rythme de la croissance.
En 2016, avec une croissance de 1,5%, 195 000 cadres seraient recrutés ; en 2017, avec 1,7% de croissance, le secteur embaucherait alors 214 000 cadres supplémentaires. De quoi voir la vie en rose pour les cols blancs, qui renoueraient alors avec les années fastes que furent 2006 à 2008, avant la crise économique. Et même si la croissance est moins forte qu’espérée, il y aura mécaniquement des recrutements de cadres : avec +0,7% seulement, les recrutements seraient de 184 000 personnes l’année prochaine, puis 194 000 l’année suivante.
L’économie a besoin de cadres
Il y a des raisons structurelles à cette évolution positive : les départs en retraite en hausse et la progression de la part des cadres dans l’emploi total en lien avec les services et l’industrie. Peu importe la croissance, qu’elle soit élevée ou atone : l’économie aura besoin de cadres dans les prochaines années.
Parmi les secteurs qui embauchent, celui des services concentrent 70% des recrutements. Informatique, banque-assurance et conseil tirent le marché vers le haut, ainsi que l’industrie, tout particulièrement dans l’aéronautique.