Certains constructeurs programment la mort des appareils high-tech qu’ils construisent, pour assurer le renouvellement du marché. Mais les consommateurs eux-mêmes accélèrent la cadence, en jetant volontiers des ordinateurs, téléphones ou lave-linge qui fonctionnent parfaitement !
D’après les fondateurs de BackMarket, un entreprise spécialisée dans le reconditionnement d’appareils, "les Français ont pris l’habitude de renouveler leur mobile au rythme des innovations proposées par les marques". Au diable les téléphones, téléviseurs ou ordinateurs qui marchent encore mais sont jugés démodés !
La preuve : 70 % des e-déchets sont encore capables de fonctionner correctement.
BackMarket incite donc les consommateurs à rallonger la durée de vie de leurs appareils high-tech.
"Si les appareils ne sont plus conçus pour durer, il est impératif que chacun s’interroge sur ses propres habitudes de consommation. Puisque l’équation ressource naturelle / mode de vie moderne ne joue pas en notre faveur."
Un nouveau délit : l’obsolescence programmée
Il faut savoir que certaines entreprises utilisent des stratagèmes pour réduire sciemment la durée de vie d’un bien dès sa conception, et limiter ainsi leur durée d’usage pour des raisons de modèle économique. En France, cela s’appelle le délit d’obsolescence programmée.
Selon Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants serait aujourd’hui en moyenne de 6 à 8 ou 9 ans, contre 10 à 12 ans auparavant.
Ainsi un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans, une télévision de 8 ans (mais les écrans plats connaissent un taux de panne qui peut atteindre 34 % au bout de 4 ans pour certains modèles), un téléphone portable de 4 ans (même si en fait, les batteries de smartphones et de tablettes seraient conçues pour ne pas dépasser de 300 à 400 cycles de charge, ce qui représente à peine de deux à trois ans d’utilisation), un réfrigérateur de 10 ans.