Moi président... je m'engage à ne pas augmenter la TVA. On connaît la suite, quelques mois plus tard, le gouvernement annonçait une modification significative des taux de TVA, avec notamment le passage du taux intermédiaire de 7 % à 10 %, ce qui déclencha toute une série de levée de boucliers.
Car ce taux à 7 % taxe des secteurs sensibles ou fragiles, comme les emplois à domicile, la restauration scolaire, l'édition, les parcs d'attraction... Augmenter la TVA de 7 à 10 % peut, disent-ils, leur coûter cher en baisse de chiffre d'affaires, leurs prix et donc leur attractibilité s'en ressentant. Dans le même temps, le taux normal de TVA était lui programmé pour grimper à 20 %, toujours l'an prochain. Une relativement bonne idée, car le taux à 19,6 % complique bien des calculs, et... 0,1 % de TVA à taux normal, c'est 800 millions d'euros collectés en plus.
Seulement voilà, il faut trouver de l'argent par tous les moyens. Les parlementaires socialistes réunis hier au sein d'un groupe de travail sur la fiscalité ont donc envisagé un nouveau scénario. la TVA normal pourrait passer à 20,5 % au lieu de 20 %, soit une hausse de 0,9 %, permettant à certains secteurs qui devaient voir leur TVA passer de 7 à 10 % de redescendre au taux réduit de 5 %. Dans le même temps, le taux intermédiaire à 10 %, ce qui représentait une hausse de 3 %, ne serait plus augmenté que de 2 points à 9 %. Si la restauration scolaire a de fortes chances de bénéficier du taux de 5 %, quelles autres activités aujourd'hui imposées à 7 % bénéficieraient de ce coup de pouce, 2 % de réduction de la TVA et lesquels verront leur TVA passer à 9 % ?
Réponses dans quelques semaines ou quelques mois. La dernière inconnue : ces hausses de TVA seront elles maintenues au 1er janvier 2014, juste avant les municipales, ou avancées, pour rapporter des sous au plus vite ?