Ils sont en colère depuis plusieurs années déjà. La concurrence de la cigarette électronique ne les a pas aidés non plus. Et aujourd'hui, avec les hausses successives et la contrebande, ils n'en peuvent plus. Face à la hausse de 40 centimes qui doit intervenir en janvier 2014, les buralistes disent stop.
"Un effort partagé mais equitable"
Le président de la Confédération des buralistes Pascal Montredon a en effet refusé dimanche une augmentation du prix des cigarettes au 1er janvier, qui pourrait osciller, selon lui, entre 35 et 40 centimes. "S'il doit y avoir une hausse du prix du tabac, il faut qu'elle corresponde à la réalité de la hausse de la TVA. Nous sommes conscients que l'effort doit être partagé, mais il doit être équitable", a expliqué M. Montredon. Selon lui, "une hausse de 35 à 40 centimes, vers laquelle on pourrait s'orienter au 1er janvier, est irrationnelle. Nous ne l'acceptons pas", a-t-il insisté. Pour Pascal Montredon, l'augmentation supportable ne doit pas excéder 20 centimes d'euros, seule hausse qui "serait tolérable". Pascal Montredon tente ici de faire pression sur le gouvernement qui n'aurait pas encore finalisé la fixation de cette hausse.
"Troisième hausse en 15 mois"
Si elle se confirme, cette hausse serait la troisième, en 15 mois, après une augmentation de 40 centimes en octobre 2012, puis de 20 centimes en juillet dernier, et amènerait les paquets autour de 7 euros. Les industriels du tabac avaient jusqu'au 8 novembre pour envoyer au ministre du Budget leurs propositions de prix pour les cigarettes à partir du 1er janvier et demander des hausses de prix compte tenu de l'augmentation de la hausse de la TVA (de 19,6 à 20 %) et de la part du prix du tabac revenant aux buralistes. Aujourd'hui, les marques les moins chères sont à 6,30 euros le paquet quand les plus chères reviennent à 6,80 euros.