Sur un marché immobilier hyper-tendu où la demande est pressante, les biens à vendre sont rares et bon nombre de ventes se font désormais « au prix », le prix de l’immobilier reste à la hausse, les vendeurs mènent la danse ! Côté perception, grâce à l'étude SeLoger sur le moral immobilier, on dénombre également de plus en plus d’acheteurs (55 % en mai 2021 contre 39 % en février 2021) et de vendeurs (51 % en mai 2021 contre 38 % en février 2021) qui s’attendent à une poursuite de la flambée des prix immobiliers dans les six prochains mois.
Mais dans quelles villes les prix immobiliers ont-ils le plus augmenté depuis le début de l'année ?
Attractivité : La revanche des villes moyennes sur les métropoles
De Laval à Albi en passant par Valence, Saint-Quentin ou encore Évreux, force est de constater que la hausse des prix n'est plus, loin s'en faut même, l'apanage des métropoles ! Le rééquilibrage auquel nous avions commencé à assister avant la crise sanitaire, entre d'un côté, de petites/moyennes villes en panne d'attractivité et peinant à conserver leurs habitants, de l'autre, des métropoles que le monopole de la création de nouveaux emplois rendait incontourbables n'a fait que s'accentuer, post-confinement(s). Alors que depuis des lustres, la plupart des villes composant notre classement souffraient d'une sous-évaluation de leurs marchés immobiliers, voilà que le regain d'attractivité, dont l'explosion du télétravail leur permet désormais de bénéficier, se traduit dans l'évolution des prix de leurs logements. Il est d'ailleurs à noter que la tension, qui caractérise les marché immobiliers des métropoles, tend à s'exporter aux plus petites villes. Une forte demande et des stocks de biens disponibles à la vente font que les prix de vente s'y orientent à la hausse.
Évreux : + 19,8 % sur 1 an sur le prix de l'immobilier
Selon le Baromètre LPI-SeLoger, ce sont les prix des logements ébroïciens qui ont le plus progressé. Jugez plutôt, sur les douze derniers mois, ils accusent 19,8 % de hausse. À Évreux, le prix au m² avoisine actuellement 1 867 €.
Tourcoing : + 19,4 % sur 1 an
C’est dans celle que l’on surnomme la Cité du Broutteux que le prix de l’immobilier enregistre la deuxième plus forte progression de notre classement. Le prix au mètre à Tourcoing atteint désormais 2 778 € au terme d’une hausse annuelle de 19,4 %.
Saint-Quentin : + 19,3 % sur 1 an
La troisième plus forte augmentation a été enregistrée dans le département de l’Aisne. À Saint-Quentin, le prix de l’immobilier (1 432 €/m²) a littéralement explosé. Sur 1 an, la hausse des prix des logements saint-quentinois atteint 19,3 %. En cause, à Saint-Quentin comme ailleurs, une forte demande mais des biens qui se font rares...
Angers : + 19 % sur 1 an
Dans celle dont on dit parfois qu’elle est l’Athènes de l’Ouest, les prix des logements sont 19 % plus élevés qu’ils ne l’étaient il y a un an de cela. Pour devenir propriétaire à Angers, comptez actuellement 3 171 €/m². Aussi rapide puisse-t-elle sembler, la hausse des prix dans la sous-préfecture du Maine-et-Loire n’est toutefois que l’une des conséquences de la tension qui caractérise le marché immobilier angevin depuis plusieurs mois.
Laval : + 18,9 % sur 1 an
Outre le fait qu’elle puisse se lire dans les deux sens, Laval présente la particularité de voir le prix de son immobilier accélérer fortement. En l’espace d’un an, les prix des logements lavallois accusent ainsi pas moins de 18,9 % de hausse. Pour acheter dans le chef-lieu du département de la Mayenne, comptez aux alentours de 1 950 € du mètre carré.
Albi : + 18,4 % sur 1 an
Assiste-t-on à une flambée des prix immobiliers dans celle que l’on surnomme parfois La Rouge ? Toujours est-il que d’après les données qu’a compilées le Baromètre LPI-SeLoger, le prix au m² à Albi s’oriente à la hausse, avec une progression qui atteint 18,4 % sur 1 an. Pour acheter un appartement à Albi, il vous en coûtera, en moyenne, 2 234 €/m².
Valence : + 18,3 % sur 1 an
Dans la Porte du Midi, le prix de la pierre a entamé une véritable course folle, avec une hausse annuelle à deux chiffres qui atteint 18,3 %. À Valence, dans la Drôme provençale, un appartement se monnaye aux alentours de 2 221 €/m². Il est ainsi à noter que sur le marché de l’immobilier valentinois, les mêmes causes (des stocks de biens disponibles la vente en baisse, une forte demande) produisent les mêmes effets (une hausse du prix de l’immobilier).
Metz : + 17,9 % sur 1 an
Sur un marché messin onirique où, comme c’est le cas actuellement dans bon nombre de villes françaises, on dénombre beaucoup plus d’acheteurs potentiels que de propriétaires-vendeurs, les prix immobiliers s’envolent. Selon le Baromètre LPI-SeLoger, dans la Capitale de la Mirabelle, la hausse atteint 17,9 % sur 1 an et à Metz, les prix des appartements gravitent actuellement aux alentours de 2 590 €/m².
Mulhouse : + 16,4 % sur 1 an
Dans la Cité du Bollwerk, la hausse du prix de l’immobilier est considérable, avec un bond de 16,4 % sur 1 an. Au terme de cette accélération, les tarifs de la pierre mulhousienne avoisinent 1 960 €/m². Mais au vu de la persistance d’un déséquilibre entre une offre qui se tarit et une demande qui reste forte, les prix ne semblent pas près de baisser ni même de lever le pied à Mulhouse.
Vitry-sur-Seine : + 15,6 % sur 1 an
Une fois n’est pas coutume, ce n’est qu'à la dixième place de notre classement des villes françaises qui ont connu la plus forte augmentation du prix de leur immobilier que l’on retrouve une commune d’Île-de-France. Les prix des appartements vitriots enregistrent 15,6 % de hausse sur 1 an et le prix au mètre carré à Vitry-sur-Seine coûte, en moyenne, 4 115 €.