Le prix des cigarettes augmentera finalement en octobre prochain

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 9 mai 2013 à 21h49

L'augmentation était prévue pour le mois de juillet. Finalement, les fumeurs bénéficient d'un répit supplémentaire et ne verront le prix des cigarettes augmenter qu'à l'automne prochain.

Etonnante décision gouvernementale quand on sait que le tabac est un excellent motif pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat, alliant à la fois mesure de santé publique et entrée de recettes supplémentaires. Pourtant la baisse en valeur du marché du tabac du premier trimestre 2013, due sans doute à une augmentation récente du prix du paquet de cigarette, va finalement avoir des répercutions importantes sur ces rentrées d'argent que l'Etat espère tant.

C'est pourquoi, pour compenser ce manque à gagner, la prochaine hausse du prix du tabac, qui devrait être vraisemblablement comprise entre 5 et 6 % supplémentaires, initialement prévue pour l'été, n'interviendra pas avant l'automne. Rappelons ainsi que sur les 3 premiers mois de l'année, les ventes de cigarettes se sont écroulées de près de 9 % par rapport à la même période, en 2012. Jusqu'à aujourd'hui, les hausses de prix permettaient au marché du tabac d'augmenter en valeur, les choses ont changé désormais.

De quoi inquiéter les buralistes qui craignent un effondrement durable du secteur, et réclament désormais un moratoire sur les hausses des prix des cigarettes. Une crainte qui n'est évidemment pas partagée par les associations anti-tabac, qui, elles, se félicitent d'une telle baisse du marché et plaident pour de nouvelles hausses des prix.

Pour autant, bien que la hausse prévue pour juillet soit reportée à octobre, elle n'empêchera pas une hausse de la fiscalité du tabac, pénalisant les fabricants, et non les revendeurs. Ces derniers vont désormais devoir augmenter leurs tarifs d'environ 5 %, soit 30 centimes par paquet pour espérer maintenir leurs chiffre d'affaires, et donc leurs marges. Un difficile équilibre à trouver entre les fabricants, les revendeurs et l'Etat. Une équation où aucuns de ces trois là n'a intérêt à voire le marché continuer de s'effondrer, tant il est lucratif.

Côté gouvernement, l'idée est de rester sur des hausses régulières qui permettraient de faire à la fois reculer le tabagisme sans toutefois toucher à une manne considérable en cette période où l'on cherche de l'argent sous tous les matelas...

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.