Depuis de nombreuses semaines, les prix des carburants sont attractifs. Les ristournes de l’État et celles de TotalEnergies permettent de baisser le prix du plein. Mais cette situation va bientôt prendre fin.
Baisse drastique de la production de pétrole
Le temps où le litre d’essence coûtait aux alentours d’1,50 euro semble révolu. Les pays exportateurs de pétrole annoncent une baisse drastique de la production. L'OPEP s’est réunie pour la première fois depuis 2020 physiquement pour une réunion au sommet à Vienne en Autriche. Elle était très attendue, avec fébrilité, par les marchés mondiaux.
Elle annonce à l’issue des concertations, une baisse de « deux millions » de barils par jour dès le mois de novembre, un gouffre. Avant les discussions, les spécialistes les plus pessimistes tablaient sur une baisse maximale d’un million de baril par jour. Cette réduction importante va avoir un effet mécanique sur les prix. Ils vont repartir à la hausse dans les semaines qui arrivent.
Relancer le cours du baril de pétrole brut
Cette baisse était présentie. Depuis plusieurs semaines, le prix du baril de pétrole brut chute fortement pour se stabiliser autour de 90 dollars. Bien loin des 140 dollars lors du début de l’invasion russe en Ukraine, au mois de mars 2022. Les pays exportateurs veulent « doper les prix » L’annonce intervient au même moment où les Occidentaux font tout pour enrayer les hausses des prix de l’énergie qui ralentissent la croissance mondiale et fragilisent les économies.
Les décisions des grands dirigeants du monde ne se sont pas fait attendre. Sans surprise, elles sont glaciales. Le président américain Joe Biden se dit, dans un communiqué, « déçu de la décision à courte vue de l'Opep ». Une telle baisse de production n’était plus arrivée depuis le début de la crise sanitaire.