Evidemment il s’agit d’une moyenne, ce qui signifie que si certains se sont enrichis, d’autres ont pu voir leur patrimoine fondre dans le même temps. Mais au global, en 2011, le patrimoine des ménages français a continué d'augmenter. Certes deux fois moins vite qu’il ne l’avait fait l’année précédente, en 2010 donc, mais tout de même. Mieux, il dépasse son niveau d’avant la crise, selon une étude publiée aujourd’hui par l'Insee.
En cumulé, tous les ménages français possèdent un patrimoine d’une valeur de 10 400 milliards d'euros, soit près de huit fois leur revenu disponible net, soit une augmentation de 4% par rapport à 2010. La hausse de l’immobilier y est pour beaucoup. Pourtant, en 2010, il avait carrément bondi de 8%. L’accalmie de la flambée des prix de la pierre y est là encore pour beaucoup.
De quoi le patrimoine des particuliers, des entrepreneurs individuels et des institutions sans but lucratif au service des ménages est-il composé ? En grande majorité (75%) de ce qu’on appelle des « actifs non-financiers », en somme des terrains, des appartements ou des maisons. Le reste (25%) est constitué d’actifs financiers, c’est-à-dire des placements tels que l'assurance-vie mais aussi des actions en bourse. Or l’année n’a pas été terrible en la matière : l'indice CAC 40 par exemple a baissé de plus de 20% en 2011. Ou encore des placements sans risques, tels que le très prisé Livret A.
Dans son Portrait social, l'Insee ne cesse de rendre compte du creusement des inégalités de patrimoine entre les Français, notamment entre ceux qui sont propriétaires et ceux qui restent locataires. L’immobilier joue en effet un rôle majeur dans la valorisation du patrimoine des ménages.