Selon Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, « la guerre en Ukraine affecte sévèrement l’économie de la zone euro et a considérablement accru l’incertitude ».
Un grande incertitude
Lors d’une conférence de presse virtuelle jeudi 14 avril 2022, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne a déclaré que la guerre opposant l’Ukraine à la Russie a eu de « sévères » répercussions sur l’économie de la zone euro. Pour elle, la situation a « considérablement accru l’incertitude ». En effet, avec la guerre en Ukraine, les prix des matières premières ont fortement augmenté et les problèmes de chaînes d’approvisionnement se sont multipliés.
« La persistance de coûts énergétiques élevés, conjuguée à la perte de confiance, pourrait faire baisser la demande et freiner la consommation » et ainsi stopper net la croissance de la zone euro qui sort tout juste de la crise sanitaire, a estimé Christine Lagarde. Pour elle, « l'impact de la guerre sur l'économie dépendra de l'évolution du conflit, de l'effet des sanctions actuelles et d'éventuelles mesures supplémentaires ».
Coût de la vie plus élevé
La Banque centrale européenne a répété son signal de mars 2022 pour la stabilité des prix au sein de la zone euro. Elle a en outre annoncé la fin des achats nets d’actifs dans le cadre de l’APP pour le troisième trimestre de l’année 2022. En plus de cela, l’instance européenne a décidé de maintenir les taux à un niveau historiquement bas.
« La guerre pèse déjà sur la confiance des entreprises et des consommateurs, notamment par l’incertitude qu’elle entraîne. Les prix de l’énergie et des produits de base sont en forte hausse. Les ménages sont confrontés à un coût de la vie plus élevé », explique Christine Lagarde. Elle ajoute que « les entreprises sont confrontées à des coûts de production plus élevés et que la guerre a créé de nouveaux goulets d’étranglement » dans les chaînes d’approvisionnement.