La ministre déléguée à l’économie Numérique, Fleur Pellerin, ne va pas regarder sans rien faire la guerre des prix et des annonces que se font les opérateurs français, notamment sur les nouveaux forfaits 4G. Elle a décidé qu’elle allait « remettre de l’ordre dans le secteur ».
La ministre, visiblement exaspérée par les critiques mutuelles des opérateurs, a fortement critiqué cette technique d’invectives interposées.
Rendre le pouvoir de sanction à l’Arcep
Actuellement, l’Arcep, le régulateur des télécoms, n’a plus aucun pouvoir de sanction mais ne peut que « rappeler à l’ordre » les opérateurs fautifs. Une situation qui devrait changer dès 2014.
L’Arcep s’était vu retirer son pouvoir de sanction en juillet 2013 à la suite d’une décision du Conseil Constitutionnel.
Mais les dernières annonces et critiques par médias interposées entre les opérateurs (Bouygues Telecom, Free, SFR et Orange ne cessant de s’envoyer des « piques ») ont eu raison du calme de Fleur Pellerin.
« Ces invectives relèvent de la cour de récréation et je ne suis pas leur surveillante en chef » a déclaré la ministre dans une interview publiée dans le journal le Parisien dimanche 22 décembre 2013.
Respecter les engagements
Le ministère de Fleur Pellerin et le ministère de la Consommation, tenu par Benoit Hamon, vont donc s’allier contre les opérateurs et leurs annonces. Et début 2014 les choses pourraient bien changer pour le marketing des diverses sociétés de téléphonie avec la publication d'un nouveau texte de loi.
« Comme pour la publicité des opérateurs sur le très haut débit, il imposera aux opérateurs de communiquer non plus sur des débits maximum théoriques mais sur des fourchettes de débit effectif » prévient la ministre. Mais elle durcit le ton.
« Si les engagements de couverture ne sont pas respectés, des sanctions dissuasives (astreintes financières, suspensions de licences, etc) seront prises ».
Il semblerait que le gouvernement commence vraiment à en avoir marre des annonces frauduleuses… un peu comme les clients d’ailleurs.