Samsung a obtenu de l'ITC, le gendarme du commerce américain, l'interdiction de vente aux États-Unis de plusieurs modèles d'iPhone et d'iPad. Cela ne signifie cependant en rien que le constructeur californien va en souffrir. Décryptage.
Le jugement de l'ITC ne porte que sur des terminaux qui pour la plupart, ne sont plus à la vente : les iPhone 3G et 3GS, ainsi que l'iPad première génération, ont depuis longtemps disparu des étagères des opérateurs. Quant aux iPhone 4 et iPad 2, ils sont certes encore distribués, mais seules les versions fonctionnant sur le réseau 3G de l'opérateur AT&T sont concernées. De plus, Apple a indiqué dès hier que l'entreprise allait faire appel de cette décision : de fait, l'interdiction est repoussée de quelques mois. Et d'ici là, Apple devrait lancer de nouveaux modèles de son smartphone et de sa tablette, il est donc fort probable que les versions enfreignant le brevet de Samsung ne soient définitivement plus au catalogue.
Interdiction de l'iPhone 4 : une goutte d'eau pour les revenus d'Apple
Mais si jamais l'interdiction devait entrer en vigueur dès maintenant, cela pourrait priver Apple de la vente de 1,5 million d'iPhone 4, ou encore 1% des revenus d'Apple. Certes, cela représente 680 millions de dollars, mais avec un chiffre d'affaires de 43,6 milliards de dollars au premier trimestre de cette année, il ne s'agirait que d'une toute petite perte. De plus, il est probable que les consommateurs s'orientent vers un iPhone 4S au lieu d'un iPhone 4.
Guerre des brevets : l'iPhone low cost en danger ?
Cependant, ce jugement, s'il devait être confirmé après l'appel d'Apple, pourrait-il avoir un impact sur de futurs produits ? Cela paraît assez peu probable. L'iPhone low cost, attendu en même temps que la nouvelle génération du smartphone à la rentrée, ne sera sans doute pas un iPhone 4 au rabais, mais un nouvel appareil conçu spécifiquement pour les marchés émergents. Le constructeur californien aura certainement pensé et conçu ce mobile à partir de zéro, non seulement pour réduire toujours plus les coûts, mais aussi pour assurer aux futurs consommateurs une expérience utilisateur à la hauteur des standards d'Apple.