Les cheminots continuent de faire grève partout en France à la foi contre la Loi Travail et dans le cadre de la renégociation de leur contrat de travail en vue de la libéralisation du rail. La grève a causé divers dysfonctionnements pour les usagers, empêtrés dans un trafic ralenti et contraints à changer de train en cas de suppression. Et c'est la SNCF qui paye la facture.
Déjà plus de 200 millions d'euros de perdus
Lorsqu'il y a grève, à la SNCF, l'entreprise doit faire face à plusieurs problèmes dont le premier est bien évidemment la suppression de certains trains. Cela conduit à un manque à gagner directe en billets non vendus qui coûte cher... mais pas seulement.
La grève étant imputable à la SNCF, comme certains retards, l'entreprise doit rembourser les billets, les changer ou encore... mettre en place des autocars de remplacement pour permettre une continuité du service, surtout sur les lignes TER. Cumulées, ces dépenses sont conséquentes.
Selon la SNCF, la grève lui coûte 20 millions d'euros par jour au minimum, entre secteur du transport de voyageurs et transport de marchandises. Ça fait 140 millions d'euros par semaine et bientôt ce montant va doubler : cela fait 13 jours que les syndicats appellent à la grève. La SNCF aura donc perdu 260 millions d'euros à cause des grèves... et ça ne devrait pas s'arrêter.
Les bénéfices de 2015 déjà effacés...
Si la SNCF s'inquiète, ce n'est pas pour rien. A part les 12 milliards d'euros de dépréciation d'actifs qu'elle a subis, en 2015 l'entreprise était dans le vert de 377 millions d'euros. A ce rythme, et en ajoutant les dépenses liées aux intempéries et inondations de ce début juin 2016, cette somme sera rapidement effacée.
Guillaume Pépy, dans le JDD du 5 juin 2016, a même déclaré que la grève aurait déjà coûté plus de 300 millions d'euros. La SNCF se prépare-t-elle à un exercice 2016 dans le rouge ?