Ce n'est pas une opinion personnelle, mais celle de Carlos Ghosn, qui a clairement évoqué une potentielle disparition de Renault "sous sa forme actuelle", si l'entreprise ne changeait pas de modèle rapidement.
Pendant ce temps là, fidèles à leur mode d'action traditionnel, les syndicats de la Régie Renault, CGT, FO et CFDT appellent à la grève ou à des débrayages dans toutes les usines du groupe. La direction qui a rencontré les syndicats à plusieurs reprises, estime avoir fait le tour des concessions possibles. Les 7500 emplois que la régie doit supprimer le seront, mais dans le temps, sans licenciements secs, mais accompagnés, principalement par un non-renouvellement des départs, et des retraites anticipées. Les usines ? Pas de fermeture. Pour l'instant.
Mais les syndicats veulent plus : tout simplement, produire... français, en exigeant le rapatriement de certains modèles produits à l'étranger, en France. Et tant pis si le coût de production de ces véhicules augmenterait, même seulement de 10 % dans un marché ou les automobiles ne se vendent pas ou mal, et pas sans que le vendeur consente à des remises qui peuvent parfois atteindre 20 % du prix de vente du véhicule, en offrant notamment des options à gogo, ce qui fait autant de marge en moins. On vend des voitures à perte tous les jours chez tous les concessionnaires auto en France, sauf ceux des marques prestige, et ceux des marques... allemandes.
Au final, c'est un à un véritable changement de cap que la Régie Renault est confronté, alors que la voiture électrique sur laquelle Carlos Ghosn pour les prochaines années peine à décoller. Les voitures électriques ont représenté 0,4% des ventes l'an dernier, en comptant les Twizzy de Renault justement, qui sont pourtant classés dans la catégorie "quadricycles"...