Si vous deviez prendre l'avion cet après-midi, il est encore temps d'y renoncer. Les contrôleurs du ciel adhérents du SNCTA, le syndicat autonome des contrôleurs du trafic aérien, ont été rejoints ce matin par les contrôleurs adhérents de la CGT, CFDT, Unsa et FO. D'après la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile), quasiment 100 % des contrôleurs ont arrêté de travailler à la mi-journée, ce qui conduit les compagnies à devoir annuler en série les vols maintenus jusqu'ici.
Hier, lors de la première journée de grève, 1800 vols ont été annulés sur les 7650 prévus, et la DGAC s'attendait à un mercredi identique à mardi.
Une grêve contre Bruxelles et l'Europe
Seulement, les syndicats ont décidé de radicaliser le mouvement afin d'augmenter la pression sur les autorités réglementaires. Les contrôleurs du ciel s'opposent aux mesures imposées par Bruxelles visant à libéraliser le ciel européen. En France, le contrôle aérien mobilise près de deux fois plus de personnel que le contrôle aérien en Allemagne, à trafic quasi équivalent.
Le trafic devrait redevenir normal demain jeudi, les ministres des Transports français et allemands ayant demandé à Bruxelles de revoir son projet de réforme du ciel, visant à instaurer un ciel unique européen, quand celui-ci est pour l'instant divisé en 650 secteurs gérés par 60 centres de contrôle, sous l'égide de 27 nationalités.