Encore quelques milliards, contre de nouvelles réformes ? C’est à nouveau le scénario qui devrait se dérouler aujourd’hui, lors d’une réunion des ministres des finances de la zone euro à Luxembourg.
Vers une augmentation des impôts
Les Grecs ont déjà mené des réformes importantes, mi-juillet, fin juillet ainsi que fin août. Ils ont notamment relevé la TVA de 13 % à 23 % sur une série de biens et services, élargi les bases de l’impôt sur le revenu, augmenté les cotisations sociales. Cette fois, si l’Eurogroupe valide la nouvelle liste de mesures d’austérité, et que le Parlement grec les adopte aussi, alors le pays recevra un nouveau prêt d’environ 2 milliards d’euros.
Les mesures à l’ordre du jour sont connues : augmentation de la fiscalité, modernisation de l’administration, ouverture de pans entiers de l’économie à la concurrence.
C’est le troisième plan d’aide mis en place par la troïka, devenu entre temps un quatuor (BCE, FMI, Commission Européenne et Mécanisme européen de stabilité) au bénéfice de la Grèce.
Une atmosphère plus relax
L’ambiance devrait être plus sereine que lors des derniers mois. L’équipe du Premier ministre Alexis Tsipras et ses créanciers ayant trouvé un accord global sur la stratégie à adopter, les réunions actuelles visent essentiellement à définir les modalités de calendrier et de versement de la monnaie sonnante et trébuchante, tout en évaluant l'efficaité des réformes entreprises…
En tout, le Premier ministre a accepté de mener 223 nouvelles réformes.
Alexis Tsipras tentera sans doute de lancer un nouveau chantier : celui de la renégociation de la dette grecque, qui s'élevait toujours fin juin à 312 milliards d'euros.