La Grèce tente cette semaine de renégocier ses dettes

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 2 février 2015 à 7h14
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@shutter - © Economie Matin
320 MILLIARDS ?La dette de la Grèce est de 320 milliards d'euros.

Une semaine après son élection à la tête de la Grèce, survenue le 26 janvier 2015, Alexis Tsipras, nouveau premier ministre du pays, et son ministre des Finances Yanis Varoufakis, entament la première partie du nouveau Risk européen : ils vont chercher des alliés contre la rigueur budgétaire imposée à la zone euro par la Commission européenne et surtout par l'Allemagne.

Réduire ou ne pas réduire la dette grecque ? Telle est la question

Que le nouveau gouvernement grec emploie tous ses efforts pour ne pas payer son dû ce n'est pas une nouveauté. C'était d'ailleurs le cheval de bataille de Tsipras pendant la campagne électorale : la dette, l'austérité, l'emprise de l'Union Européenne sur la Grèce... c'est fini ! Et la première semaine après son élection les critiques ont foisonné contre l'Allemagne, la Troïka, la BCE...

Mais maintenant il est temps de faire face à la réalité : ce n'est pas en criant aux quatre vents que la Grèce ne paiera pas sa dette que la dette va s'effacer. Alors il faut chercher des alliés pour mettre la pression contre l'Allemagne et Bruxelles

Un Tour d'Europe à la recherche d'alliés

Tsipras et son ministre des Finances vont donc faire un tour de l'Europe pour convaincre : Chypre, puis le Portugal, l'Espagne, la France, l'Italie et même le Royaume-Uni. Une croisade à la recherche d'alliés qui s'annonce toutefois difficile.

Espagne et Portugal ont déjà dit plus ou moins "non". La France et l'Italie ne se sont pas prononcées mais ne semblent pas être en mesure de décider... d'autant plus qu'une bonne partie de la dette grecque est détenue par ces deux pays ; et par l'Allemagne dont Tsipras et Varoufakis éviteront de fouler le sol.

Mais quelles sont les solutions ?

Le problème est que le gouvernement grec et ses créanciers ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde : le premier veut un effacement de la dette, les seconds ne proposent qu'un report de certaines échéances ou des mesures similaires.

A moins que, comme l'a proposé le ministre de l'Economie grec, les deux parties n'arrivetn à un accord en modulant les remboursements à la croissance du pays : pas de croissance, pas de remboursement ; croissance, remboursement.

Mais dans ce dernier cas, au final, Tsipras aurait perdu son pari de faire plier l'Union Européenne à son bon vouloir.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio