Bruxelles et Athènes ne sont pas partis sur un bon pied dans le cadre des négociations sur la dette grecque. L’Eurogroupe, qui négocie avec le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras, voudrait voir la Grèce présenter ce mercredi une demande d’extension de son programme d’aide.
Mais le gouvernement de la gauche radicale de Siriza refuse l’extension de ce programme d’aide, pourtant indispensable pour assurer au pays, au moins à court terme, les conditions de sa survie.
Un gouvernement grec campé sur ses positions
Yannis Varoufakis, le ministre des Finances grec, ne veut plus entendre parler de l’austérité qui accompagne ce fameux programme. Il cherche une issue honorable, dans la droite ligne du discours volontiers bravache de son patron, sur lequel il a été élu en début d’année.
Malheureusement, les postures idéologiques ne font pas grand chose à l’affaire : si aucun accord n’est trouvé avant le 28 février, la Grèce fera un saut dans l’inconnu. C’est en effet à cette date que le programme d’aide de 140 milliards d’euros décidé en 2012 ne pourra plus être prolongé. Et tout le monde met la pression pour que la Grèce accepte le pragmatisme.
Une solution temporaire
Pierre Moscovici, le Commissaire européen en charge de l’économie, insiste sur le fait qu’il n’existe pas de « plan B ». Wolfgang Schaüble, le ministre des Finances allemand, annonce un « scénario très difficile » pour la Grèce si aucune solution n’est trouvée avant le 28 février.
Michel Sapin, son homologue français, explique que la Grèce se doit d’accepter l’extension du programme d’aide, avant de mettre en place les réformes profondes dont le pays a besoin. Il est d’ailleurs fort possible, voire probable, que le gouvernement grec finisse par accepter l’accord de prolongation.