La réunion aura duré douze heures, mais elle n’aura –pour une fois ?- pas été vaine. Les ministres des Finances de la zone euro et le Fonds monétaire international se sont enfin mis d’accord cette nuit à Bruxelles. Sur quoi précisément ? Sur deux choses : un, la réduction de la dette grecque à 124% du PIB d’ici 2020 (contre 144% prévu si rien n’était fait), ce qui représente un allégement de cette dette d’environ 40 milliards d’euros. Pour y parvenir, ils vont notamment diminuer les taux d'intérêts des prêts accordés. Cela ne signifie pas que le pays est sorti d'affaire, puisque à titre de comparaison, la dette publique de la France représente 91% du produit intérieur brut, ce qui est bien moindre que l'objectif fixé pour la Grèce mais qui reste somme toute considérable...
Deux, le déblocage de l’aide financière pour la Grèce. 44 milliards d’euros avaient été promis à la Grèce. En échange, le pays devait engager des réformes drastiques et des coupes budgétaires importantes. Ce que la Grèce a fait, contre vents et marées. Mais l’aide n’a toujours pas été versée. Il est donc question de débloquer enfin une tranche de 31,2 milliards d'euros.
Autre décision, la Banque centrale européenne va renoncer à 11 milliards d'euros de profits réalisés grâce aux obligations grecques. Certains y voient un juste retour des choses.
« Cette décision va sans aucun doute réduire l’incertitude et renforcer la confiance dans l’Europe et dans la Grèce », s’est félicité le patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, en quittant la réunion. Hope so !