Un Great reset parce qu’on arrive au bout du système monétaire international actuel

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Par Charles Sannat Publié le 11 janvier 2022 à 10h24
Banque Krach Coronavirus
@shutter - © Economie Matin
4,2%Le Cebr prévoit une croissance de 4,2% au niveau mondial en 2022.

Depuis le début de la pandémie, plusieurs dirigeants mondiaux, notamment Justin Trudeau, Premier ministre canadien, ont évoqué l’idée de « Great reset », de redémarrage ou réinitialisation qui surviendrait avec la fin de la crise sanitaire.

Il y a tout d’abord « un risque d’endettement, d’une crise européenne et d’insolvabilité des États. Il va falloir réfléchir à une réforme monétaire d’ampleur ».
« Ce qui se cache derrière le grand reset, c’est la nécessité d’organiser la transition d’un monde dont le modèle économique était basé sur la production de masse pour la consommation de masse, avec une croissance infinie dans un monde fini, vers une croissance, une production et une activité économique soutenables. Ce qui ne peut se faire en soutenant un endettement passé. Donc il va falloir que tout cela se règle au niveau mondial parce que si chaque pays fait faillite indépendamment, ce sera la catastrophe. On arrive au bout du système monétaire international actuel. »

Alors pour le moment nous ne sommes pas encore à l’instant de la réforme monétaire.

Comment cette réforme monétaire mondiale aura lieu, aujourd’hui personne ne le sait vraiment parce qu’il n’y a pas (encore) de consensus mondial.

Cette grande réinitialisation est inéluctable. Cela ne veut pas dire que l’on ne doive pas pour autant la discuter notamment pour ses aspects démocratiques.

Au stade où nous en sommes, il n’y a aucune discussion démocratique à ce sujet et il est fort probable que les grands de ce monde souhaitent imposer à tous leurs propres décisions sachant mieux que nous ce qui serait bien pour nous. Ce genre d’approche est évidemment la négation de la démocratie et plus encore des principes de liberté.

C’est pour cette raison que beaucoup ressentent le grand reset comme un immense danger.

Ils ont raison.

Pour autant, il est inéluctable parce que nous devrons avoir une résolution monétaire de la crise.

Et le problème, vous le voyez bien, c’est que l’on peut échapper à une crise boursière en n’ayant pas d’actions, on peut échapper à une crise obligataire en n’ayant pas d’obligation.

Mais il est impossible d’échapper à une crise monétaire sauf, à ne pas détenir de monnaie…

Ne pas détenir de monnaie est donc la clef pour résister à une crise monétaire. Et dans ce cas tout est bon. Mieux vaut avoir de l’immobilier, des actions, ou des métaux précieux, des terres agricoles ou une Tesla électrique, tout mais pas de la monnaie !

Mais ne vous précipitez pas pour tout dépenser.

Nous ne sommes pas encore au stade de la réforme du système monétaire international.

Il va falloir une crise, une grosse crise pour vous donner envie d’accepter les contours pas toujours très sympathiques du grand reset que les Hommes de Davos vous préparent.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.