Les chômeurs anglais de longue durée doivent pointer tous les jours

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 29 avril 2014 à 9h21

Entre la France et la Grande-Bretagne, la différence de traitement des problèmes de chômage longue durée est notoire. Alors que François Hollande propose l’apprentissage pour tous, à tout âge, les Anglais, eux, innovent et imposent aux chômeurs longue durée de venir pointer tous les jours.

Pointer chaque jour au Job Centre, voici ce qui guette les chômeurs britanniques longue durée !

Chômage : 7 % en Grande-Bretagne, 10 % en France

Avec 7 % de chômeurs, la Grande Bretagne est tout de même un cran en dessous de la France, qui frise, elle, le palier des 10 %. Pourtant la mesure qui vient d’entrer en vigueur lundi est bien plus contraignante que celles en place sur l’hexagone. Désormais, chaque chômeur "longue durée", c’est-à-dire sans emploi depuis plus de trois ans, se retrouvera face à trois options pour continuer à toucher ses allocations.

Trois options pour continuer à toucher les allocations chômage

La première : effectuer des travaux d’intérêts généraux pour mériter de continuer à toucher des allocations, et se rapprocher un système classique de travail contre salaire. La seconde : effectuer une formation en vue de se qualifier pour un travail, et augmenter ses pistes de recherche. La dernière : une visite quotidienne au Job Centre, l’équivalent britannique de Pôle Emploi.

Une perte de temps pour les chômeurs, un accompagnement pour le gouvernement

Une dernière mesure qui ne fait pas l’unanimité chez les chômeurs qui ne comprennent pas bien pourquoi venir pointer chaque jour si c’est pour discuter gentiment avec les conseillers de Job Centre. Les annonces d’emploi n’étant pas renouvelées quotidiennement, il est vrai que cette mesure a de quoi étonner. Pour le gouvernement, au contraire, cette mesure permettrait d’accompagner les chômeurs plutôt que de les laisser tomber dans une sinistrose et une inactivité dangereuse.

Un risque de perdre ses allocations en cas de non respect

Aussi contestées que soient ces mesures, les chômeurs longue durée n’ont pourtant guère le choix. En ne respectant pas ces options, ils s’exposent à une suppression de leurs allocations. Ces dernières pourront, à terme, leur êtres supprimées pendant quatres semaines, puis pour trois mois voire plus longtemps encore…

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.