Le dispositif de chômage partiel mis en place par l'État va évoluer : à partir du 1er juin, le gouvernement va réduire sa part, les entreprises seront appelées à prendre une partie du fardeau.
Le gouvernement réduit la voilure du chômage partiel. Cette mesure, mise en place dès le début du confinement, a permis d'éviter une explosion des faillites et du chômage : c'est l'État qui a pris en charge les salaires, soulageant ainsi les entreprises privées d'activité et à la trésorerie fragile. Mais la mesure a un coût très élevé pour les finances publiques : 24 milliards d'euros pour les mois de mars, d'avril et de mai. Cela ne pouvait donc plus continuer, c'est pourquoi à compter du 1er juin, les entreprises vont devoir prendre leur part du fardeau, autrement dit 15% de l'indemnisation. La part du gouvernement passe de 100% à 85%. Le ministère du Travail explique que l'employeur sera remboursé de 60% du salaire brut, au lieu de 70% précédemment.
Rien ne change pour le salarié
Le salarié au chômage partiel touche 70% de son salaire brut, autrement dit 84% de son salaire net, jusqu'à 4,5 fois le Smic. Pour les salariés au Smic, rien ne change, ils continuent de percevoir 100% de leur rémunération. Le 1er juin ne change rien pour tous les salariés bénéficiant du dispositif. Pour les entreprises en revanche, il faudra reprendre l'activité le plus tôt possible, c'est d'ailleurs l'objectif du ministère : « la mesure permet d’encourager la reprise d’activité dans les secteurs qui ne subissent plus de contraintes à la reprise, tout en préservant les secteurs qui demeurent fermés ou très impactés par les mesures sanitaires, et en garantissant le même niveau d’indemnisation pour salariés ».
Les patrons opposés à la baisse de la prise en charge
Pour les entreprises des secteurs dont l'activité est toujours suspendue (hôtellerie restauration, culture, tourisme, événementiel…), la prise en charge à 100% par l'État reste d'actualité, ce jusqu'au mois de septembre. En avril, 8,6 millions de salariés ont bénéficié du dispositif. Les patrons ne voient pas cette réduction du plafond de remboursement d'un bon œil : le Medef s'y opposait, tout comme la CPME qui souhaitait un prolongement de la prise en charge intégrale jusqu'en septembre.