Les images capturées par les radars automatiques lors d’un excès de vitesse ne seraient pas forcément exploitables. De quoi mettre les agents verbalisateurs en difficulté.
Des radars qui flashent mal
Le site Internet 20 Minutes rapporte une bien étonnante affaire. Au centre de traitement des infractions routières de Rennes, chargé d’envoyer les amendes aux contrevenants, certains agents craindraient de finir au chômage technique. Sur les 300.000 clichés reçus quotidiennement à Rennes, plus de la moitié serait inexploitable, soit environ 160.000 images.
Un manque à gagner énorme pour l’Etat, qui vient s’ajouter à celui causé par la détérioration, voire la destruction de nombreux radars automatiques dans l’Hexagone, depuis le passage à la vitesse de 80 km/h sur les routes secondaires. Des dégâts matériels qui se sont d’ailleurs intensifiés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, ce que n’a pas manqué de faire remarquer Christophe Castaner la semaine dernière, lors de ses vœux à la gendarmerie.
Des salariés au chômage technique
A noter que les images inexploitables, dans les faits, des images entièrement noires, ne proviennent pas de radars dégradés, mais bien de radars fonctionnels. Et donc des 40% de radars fixes restants sur les 3.200 que compte la France. Une situation qui semble inquiéter, d’après 20 Minutes, les salariés d’une filiale du groupe La Poste, chargés de traiter les images envoyées par les radars.
C’est mathématique, moins il y a de radars fonctionnels, moins il y a d’images reçues, et donc moins de salariés seront nécessaires pour traiter les images. Si l’on ajoute à cela les dysfonctionnements dont semblent faire preuve certains appareils, on imagine fort bien que certaines de ces personnes chargées de traiter les excès de vitesse risquent de tourner en rond. D’autant que le ministre de l’Intérieur l’a affirmé : les radars détériorés ne seront pas réparés tant que le calme ne sera pas revenu en France. Ce qui n’est pas gagné !