C'est par une interview donnée à une micro chaîne de télévision locale (Notélé) que Gérard Depardieu, portant un blouson orné du symbole de la Russie, a accepté de livrer quelques explications –posées cette fois- sur son exil à Néchin, petit village de Belgique. « J'ai des amis à Néchin, (...), le maire est attachant, je vais voir le boucher Marc, il y a un bistrot qui me rappelle Châteauroux, ma ville natale » commence t-il, installé dans la cuisine de sa maison, l'ancienne douane du village. « Et c'est proche de Roissy Charles de Gaulle » poursuit-il, souriant, alors que l'aéroport se situe tout de même à 209 kms d'après Google Maps !
Plus sérieusement, « les gens pensent que j'ai quitté la France pour des raisons fiscales, ce qui n'est pas tout à fait vrai. Car à Néchin, je paie 50% d'impôts, ce qui parait tout à fait raisonnable ; et sur les dividendes, je paie 33%, ce qui est aussi raisonnable. C'était comme ça avant en France, mais maintenant, avec ce nouveau gouvernement et cette « crise », c'est un peu exagéré » explique t-il, avant de redire qu'en France, il payait plus de 87% d'impôts.
« Je suis Français, j'aime les Français. J'ai simplement un peu de peine pour eux, car ils sont dans une situation délicate ». L'acteur évoque une « France triste », en proie à un « manque d'énergie », « de conviction ».
« Je vends ma maison à Paris, avec un peu de regret car j'ai tout créé là-bas » explique l'interprète de Cyrano de Bergerac.
Concrètement, il ne va pas passer sa vie à Néchin et prévoit déjà d'être absent neuf mois cette année pour cause de tournages aux Etats-Unis -où il incarnera prochainement DSK-, mais aussi en Tchétchénie –« qui n'est pas une dictature »-, en Azerbaïdjan et au Kazakhstan. Après la provocation, l'heure est aux explications. Convaincantes ?