La Commission Européenne a déclaré, le 17 janvier 2014, que le gaz de schiste n’aurait pas une législation européenne globale concernant la possibilité de son extraction. Chaque pays sera libre de faire comme bon lui semble, laissant donc la possibilité d’autoriser l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
Une décision que Christophe de Margerie, PDG de Total, salue, notamment car le groupe français a entamé des investissements au Royaume-Uni pour développer l’exploitation.
Le gaz de schiste pourra être exploité en Europe
Loin de vouloir freiner un domaine industriel important et en pleine croissance, la Commission Européenne a décidé qu’elle se limiterait à donner des recommandations « a minima » et non obligatoires concernant l’encadrement de l’exploitation du gaz de schiste dans les pays de l’UE.
Une décision qui va dans le sens du Royaume-Uni, premier pays à avoir annoncé vouloir entamer l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels malgré les critiques faites par les écologistes sur la technique de fracturation hydraulique.
Christophe de Margerie salue cette décision
Le PDG de Total, dont le groupe vient d’entamer un partenariat avec l’énergéticien britannique iGas justement pour le gaz de schiste au Royaume-Uni, s’est dit content de cette décision qui laisse le libre arbitre aux pays.
Interviewé sur BFMTV ce mercredi 28 janvier 2014, il a déclaré : « L'Europe dit aujourd'hui : “Nous ne voulons pas interdire le développement du gaz de schiste. Par contre, on va demander à ceux qui veulent le faire d'être extraordinairement respectueux de l'environnement, de faire attention”. Très bien ! C'est le genre de message qu'on aimerait avoir partout. »
Ainsi faisant, les options de développement du schiste Outre-Manche ne seront pas bloquées pour Total. Et l’espoir de voir un jour l’exploitation du gaz de schiste être une réalité en France reste réel.
Arnaud Montebourg veut au moins la recherche
Le gouvernement est ouvertement contre l’exploitation du gaz de schiste. Invoquant le principe de précaution, notamment concernant les risques de pollution liés à la fracturation hydraulique, François Hollande a toujours affirmé que l’exploitation du gaz de schiste serait interdite en France comme c’est le cas depuis la loi du 13 juillet 2011.
Mais le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, estime néanmoins nécessaire au moins l’ouverture à la recherche et a récemment annoncé qu’il désirait faire revenir le Président de la République sur ce point.