A l'occasion du G20 YES qui s'est tenu à Los Cabos du 16 au 18 juin 2012, j'ai eu l'occasion de rencontrer Felipe Calderon, le président du Mexique, afin de lui remettre la proposition finale du G20 des Entrepreneurs, pour qu'il la porte aux différents chefs d'Etats les 18 et 19 juin.
A peine rentrée du G20 YES des Entrepreneurs à Mexico dans le cadre du G20 à Los Cabos au Mexique, je suis les débats sur la croissance et je m’étonne du peu de relai médiatique de cet événement qui a pourtant réuni plus de 400 entrepreneurs des pays du G20 et d’Amérique Latine.
Nous avons échangé à bâtons rompus sur les pratiques entrepreneuriales : des échanges d’une richesse incroyable ! Cela nous ouvre de grandes perspectives de voir à quel point certains pays ont une véritable reconnaissance du rôle de développement économique durable des entrepreneurs dans la société. Alors pourquoi si peu de répercussion dans notre pays ?
La France a été placée en dernier rang des pays du G20 quant à sa capacité à encourager la culture de l’entreprenariat (source : baromètre de l'entrepreneuriat Ernst & Young 2011) et c’est bien là tout notre problème !
Nous vivons dans un village global et nos économies sont interdépendantes. Il est donc indispensable que notre gouvernement donne aux jeunes les moyens de créer de la valeur, créer des emplois et qu’ils deviennent source d’innovation économique et sociale.
L’atout de l’organisation de ce sommet est de pouvoir partager nos connaissances riches d’expériences.
Par exemple, j’ai été frappée par la mise en place remarquable de certains programmes d’enseignement de l’entreprise dès le primaire au Canada, ou encore aux Etats Unis le développement d’un écosystème d’entreprises responsables. Cette ouverture d’esprit sur la liberté d’entreprendre, la naissance d’un produit ou encore apprécier le parcours d’entrepreneurs (comme Steve Jobs) façonne des générations qui vont de l’avant.
Contrairement à beaucoup d’autres sommets, au G20 des entrepreneurs, c’est nous les acteurs de l’économie qui réfléchissons et qui proposons. Nous sommes pragmatiques et mesurons parfaitement l’impact de nos activités comme rôle moteur de l’économie.
88% des emplois créés dans le monde au cours des 10 dernières années le sont grâce à la création et au développement des jeunes entreprises. Il est indispensable de lever les freins dans notre pays.
Nous avons proposé aux pays du G20 un plan d’action reposant sur 3 axes principaux :
-le rôle des entrepreneurs pour la croissance
-la création d’emploi en particulier pour les jeunes
-le financement de la croissance par l’orientation de l’épargne vers l’investissement dans les PME les plus dynamiques.
Le président du Mexique Felipe Calderon s’est engagé à partager notre communiqué auprès des autres gouvernements, et nous avons l’espoir que les débats seront initiés. Quoi qu'il en soit, nous continuerons nos efforts auprès du gouvernement afin d’obtenir un engagement de François Hollande.