Vous en avez peut-être entendu parler ces derniers jours. Le scandale des « Paradise Papers » fait polémique. De quoi s’agit-il ?
Fraude fiscale, saison 2
Vous vous souvenez peut-être des «Panama Papers», ce scandale d’évasion fiscale à grande échelle, révélé par des journalistes d’investigation dans le monde entier ? Les « Paradise Papers », c’est en quelque sorte la saison 2 !
Près de 400 journalistes, issus d’une centaine de médias internationaux (dont Radio France et Le Monde en France) ont épluché pendant plusieurs mois plus de 13 millions de documents issus notamment du cabinet britannique Appleby, installé aux Bermudes et dans dix autres paradis fiscaux.
Qu’ont-ils découvert ? De nouveaux schémas d'optimisation fiscale, qui permettent, parfois même en toute légalité, aux particuliers et aux entreprises de ne pas payer d’impôts sur leur fortune ou leurs bénéfices aux pays où ils résident ou travaillent.
Trump, Trudeau et the Queen dans le collimateur
Le scandale est retentissant, car de nombreuses personnalités sont pointées du doigt, signe que l’establishment se refile les bons tuyaux pour cacher son argent dans des paradis fiscaux et éviter ainsi de s’acquitter de son dû. Parmi les noms qui apparaissent, figurent ceux d’hommes et de femmes politiques, à commencer par des proches du président américain Donald Trump ou du Premier ministre canadien Justin Trudeau, ou encore la reine d'Angleterre, des stars du show-business (Madonna, Bono, le chanteur de U2...), ou, moins surprenant, des sociétés telles que Apple, Facebook ou Twitter...
Îles Caïmans, Bermudes : ces îles paradisiaques ne font pas seulement la joie des touristes, mais aussi des businessmen et autres puissants de la planète, qui y hébergent leurs fonds, loin des regards indiscrets, par l’entremise de conseillers très au fait des procédures offshore.