Le chef de l’Etat n’a pas réussi à améliorer le sort de la jeunesse comme il s’y était engagé, selon 95 % des Français interrogés par Elabe. Les résultats du sondage sont publiés en exclusivité dans le journal Les Echos.
Des mesures, quelles mesures ?!
Le président de la République avait fait de la jeunesse l’une des priorités de son quinquennat. Force est de constater que, quatre ans après son arrivée à l’Elysée, il n’a pas véritablement réussi à améliorer son sort.
C’est du moins ce que pensent une écrasante majorité des Français. Pour 95 % d’entre eux, la situation des jeunes ne s’est pas améliorée depuis le début du quinquennat, selon un sondage Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne.
Elle s’est même dégradée pour 58 % des personnes interrogées.
François Hollande a pourtant pris une série de mesures destinées à aider les jeunes, telles que les contrats de génération, les emplois d’avenir, la revalorisation des bourses ou encore le développement du service civique.
Plus récemment, le gouvernement a même annoncé que la "garantie jeunes", destinée à offrir un accompagnement personnalisé et financier (via une allocation mensuelle de 450 euros) aux jeunes précaires n’ayant ni emploi ni formation afin d’éviter qu’ils décrochent définitivement du marché du travail, allait être étendue à un plus grand nombre de bénéficiaires. Elle était initialement limitée à 100 000 personnes d’ici 2017, mais sera étendue à tous les jeunes sans emploi ni formation.
23 % des jeunes au chômage
Mais ces mesures " n’ont pas été perçues par les Français ou leur efficacité n’a pas été démontrée", explique Yves-Marie Cann, le directeur des études politiques d’Elabe, aux Echos. La preuve : 8 Français sur 10 estiment que "l’Etat devrait consacrer davantage de moyens aux politiques dédiées à la jeunesse".
La situation des jeunes aujourd’hui n’est de fait guère enviable. Ils peinent à accéder au marché du travail, mais aussi souvent au logement. Ainsi les 15 à 24 ans sont les plus touchés par le chômage (23,4% en 2014, derniers chiffres disponibles). Ce taux augmente de façon continue ; en 35 ans il a été multiplié par deux.
Résultat, la cote de popularité du président de la République s’écroule chez les jeunes. Seuls 20 % des 18-25 ans font "confiance au chef de l’Etat pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays". De quoi donner quelques sueurs froides à l’intéressé en vue des élections présidentielles de 2017 !