Jeudi 14 avril 2016, dans la soirée, François Hollande est passé à la télé. Sur France 2, il est revenu sur les événements récents et a parlé du futur. Optimiste comme toujours, selon lui "ça va mieux" et pourtant le FMI l'a contredit deux jours auparavant. Politique, emploi, jeunesse, nucléaire... François Hollande a parlé de tout et bien évidemment c'est sa campagne présidentielle qui commence.
Loi Travail : pas question de faire machine arrière
Voilà qui devrait galvaniser un peu plus les mouvements contre la Loi Travail et le mouvement Nuit Debout : le Président a clairement annoncé que le gouvernement ne reviendra pas sur ce texte qui a conduit à une contestation sociale sans précédents durant le quinquennat. S'il conçoit la grogne, il ne va pas s'y plier. "La jeunesse n'est jamais satisfaite et elle a raison de ne pas l'être" a-t-il déclaré avant de préciser que "la loi travail ne sera pas retirée". Au mieux, elle sera amendée.
Pour calmer les tensions, peut-être, il a toutefois annoncé que le voile à l'université, dernier cheval de bataille soulevé par Manuel Valls, ne sera pas interdit. Pas sûr que ça suffise pour convaincre les organisations à cesser leurs mouvements.
L'emploi et l'économie : "ça va mieux" mais ce n'est pas encore ça
Concernant le front principal de son quinquennat, et le plus grand échec de l'équipe gouvernementale, François Hollande se voit optimiste : l'emploi est de retour. Pas si sûr, au vu des chiffres, mais pour le Président c'est un succès et "ça va mieux".
En 2015 "pour la première fois en cinq ans, l'économie française a créé davantage d'emplois qu'elle n'en a supprimés" a-t-il déclaré. Et puis, surtout, "il y a plus de croissance, moins de déficit, moins d'impôts, plus de compétitivité, plus de marges pour les entreprises, plus de pouvoir d'achat pour les salariés".
Macron et le nucléaire
Côté futur, le Président a confirmé que le nucléaire va être réduit à 50 % du mix énergétique à l'horizon de 2025. Il est même revenu sur Fessenheim : "D'ores et déjà - j'avais fait cette promesse - nous allons fermer Fessenheim (à partir de 2019). Et ce sera à EDF, (puis à) l'Autorité de sûreté nucléaire, de nous dire quelles sont les centrales qui devront être fermées". Pour les spécialistes du secteur, toutefois, l'objectif risque d'être difficile à atteindre.
Puis il y a le "cas Macron" : l'électron libre du gouvernement qui a même lancé son propre mouvement politique a été recadré par le Président : "Il doit être dans l'équipe, sous mon autorité"
Au final, le Président ne fait pas de grandes et nouvelles promesses pour l'année à venir, la dernière de son mandat. Mais il ne change pas de cap...