La France perd son triple A… pour la deuxième fois

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 20 novembre 2012 à 6h36

Ce n'est que la deuxième fois que cela nous arrive. Déjà en janvier dernier, Standard & Poor's dégradait la note de la France, la passant de AAA à AA-. Désormais, c'est Moody's qui arrive au même constat, non sans avoir largement prévenu en amont de sa décision. La France, chez Moody's, est désormais notée AA1, versus AAA juste avant.

Pierre Moscovici, qui était forcément au courant depuis plusieurs semaines, a annoncé que cette mauvaise note était "une sanction de la gestion passée". Moddy's, dans son rapport, a heureusement noté "un fort engagement en faveur des réformes structurelles et de la consolidation budgétaire" mais a tout de même assorti sa note, AA1, d'une perspective négative à court terme.

L'agence souligne en effet que les "perspectives économiques de long terme sont affectées de manière négative par de multiples défis structurels". Le même rapport de Moody's évoque "une perte de compétitivité graduelle mais continue", et "des rigidités des marchés du travail, des biens et des services".

En théorie, la dégradation de la note de la France par une deuxième agence pourrait lui coûter plus cher sur les marchés financiers sur lesquels elle se finance. Mais la plupart des analystes affirment que dans les faits, la perte du triple A de la France est déja intégrée dans les taux d'intérêts et les contrats d'assurance (CDS) de l'emprunteur France. Problème cependant : nombre de gestionnaires de portefeuilles sont tenus de détenir des obligations d'Etat, dont une partie au moins d'obligations de pays notés triple A par au moins deux agences sur trois. Ce qui n'est désormais plus le cas de la France... Cela va-t-il changer la done pour les Bons du Trésor français ? Il faudra attendre la prochaine grosse émission de dette française, plutôt à long terme, pour le savoir.

L'agence Fitch, qui pour l'instant a maintenu la France dans le clan des pays AAA, (13 pays), a annoncé qu'elle réviserait la note de la France en 2013.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).