« Mars qui rit, malgré les averses prépare en secret le printemps », mais en avril, le printemps de l’emploi n’est pas arrivé malgré les promesses du Gouvernement et des données économiques favorables : cours de l’euro, cours du pétrole, taux d’intérêt.
Le chômage augmente, la crise se termine
5, 645 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi à fin avril, + 1% en avril et + 7,1% sur un an, alors que la crise se termine ! Cherchez l’erreur ! Peut-être faut-il en rechercher les raisons ailleurs que dans la crise ? A entendre les commentaires du Gouvernement et de certains parlementaires sur la hausse continue du chômage, ce n’est pas la faute du Gouvernement, sous-entendu, « c’est la faute des méchants patrons, qui ne veulent pas embaucher malgré tous les cadeaux qu’on leur a fait ».
La réalité est plus simple, les entreprises n’embauchent pas car elles n’ont pas confiance ; confiance dans la situation économique de la France, mais surtout elles n’ont pas confiance dans le pouvoir politique qui la gouverne. Ce Gouvernement qui, le matin loue les entreprises (ce qui ne veut pas dire les entrepreneurs) et le soir, décoche une nouvelle mesure qui vient alourdir les contraintes des employeurs. Faisons ici l’économie du rappel de toutes les mesures « anti patrons» (réelles ou ressenties), mais c’est le ressenti qui compte pour redonner de la confiance, surtout après avoir tenu des discours anti riches, anti patrons, anti réussite…
Les entrepreneurs n'ont plus confiance envers le gouvernement
Pourquoi voulez-vous que les entrepreneurs embauchent aujourd’hui ? Pour prendre des risques supplémentaires dans un contexte économique difficile, pour être un peu plus taxés, pour risquer un litige social supplémentaire, pour augmenter leurs contraintes administratives... ? En fait, on doit s’interroger pour comprendre pourquoi les entrepreneurs créent des emplois, qu’est-ce qui les motivent ? Si, au lieu de vilipender ceux qui sont susceptibles d’embaucher, nos dirigeants les écoutaient, on pourrait certainement trouver des mesures qui les rassureraient. Mais, à lire les différentes motions au dernier congrès socialiste, nul ne peut être rassuré et beaucoup restent dans leur coquille en attendant des jours meilleurs.
Pour guérir du chômage, il faut faire de la prévention, c’est-à-dire faire en sorte que les entreprises restent en situation d’embaucher. Il faut aussi donner envie à ceux qui peuvent le faire d’embaucher. Faute d’être entendu, ce ne sera que contraint par leur carnet de commandes que les entreprises embaucheront. Mais, pendant ce temps, la France des chômeurs souffre et cela devient insupportable. Les sondages de popularité en attestent.